L’octosyllabe ça repose
-ici j’ai marqué une pause-
S’arrêter avant de lancer
la machine d’un fier poème
C’est humain mais c’est pas malin
Bon maintenant j’y suis je pense
Je passe sur le pont de Cé
-où c’est Cé ? c’est où vous voudrez-
Un livre ancien dans ma besace
Vie ordinaire de Perros
En vers de huit pieds s’il vous plaît
L’octosyllabe ça repose
Mais faut pas trop lui demander
Ainsi j’ai souvent remarqué
-pensée plus ou moins tourmentée-
Que poésies qui vont le monde
S’égarent souvent dans sa prose
Combien de femmes dans une rose
Et combien d’hommes dans un homme ?*
*Georges Perros Une vie d’homme