LONGÉVITÉ

LONGÉVITÉ comme un lapsus d’éternité

Le laps des ans nous a paru d’éternité
Edouard Glissant

Lapant le lait des Chats sauvages
Pinçant les cordes d’Apache
Sur les premières guitares
Branchées sur la fée Électricité
Une à une nous avons pendu
Les vieilles araires au clou
Elles geignent au vent d’autan
Le Progrès depuis belle lurette
A fermé son étable sur le dernier des paysans
L’éternité danse le rock and blues

SHOU : Longévité

écrit par Wu Changshuo (1844-1927)

en sa quatre-vingtième année

À L’AIRE



À l’aire il y avait la cabane des poules
et la batteuse venait une fois l’an.

Le grain coulait : le blé l’avoine,
qu’on appelait la pommelle.

Mon père le soupesait le faisait rouler
dans la paume de ses mains.

Et puis les hommes l’ensachaient,
sac après sac, et le portaient
sur leur épaule et leur dos au grenier.

À l’aire où erre l’imagination 
de ce fils qui a vu mourir
les derniers des paysans.

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