TRADUIT DU SILENCE

Traduit du silence

Autour de minuit

Au fil de la plume

Qui crie chante rit

Silence On tourne

Sept fois ses murmures

En autant de sources

De récits mythiques

Traduits des Écritures

Des contes d’hiver

De la bouche d’où sortent

D’obscures illuminations

Et à la fin

Que comprendre à ces paroles

Il faut qu’elles fuient et volent

D’UN TRAIT DE PLUME

D’un trait de plume 
encore
J’illumine la nuit
de ma maison natale
Face à l’église qui sonne minuit
Ma maison disparue
ainsi que tous ceux qui l’habitèrent
de la cave au grenier
Et j’oublie les paroles
les images perdues
Juste cette rencontre
D’un trait de plume
encore
Qui me maintient en vie

UNE MESURE POUR RIEN

UNE MESURE POUR RIEN

Une mesure pour rien, c’est le charme de ces phrases musicales en apesanteur, sans pulsations, qui me mettent en état d’oublier tout ce qui touche aux maux de la tribu.

Après ce passage musical et matinal obligé, que j’écoute en buvant le premier café, je peux à mon tour m’essayer à faire chanter la plume sur mes papiers préparés par de longues digressions sur des carnets de notes et de citations.

« Et quand personne ne me lirait », rien ne m’empêche de mêler dans mes poèmes des observations de mille petits détails venus du terrain ou des encyclopédies.

Les mesures pour rien, la rougeur soudaine sur un visage rose, un chat isabelle caché dans les roches de la passe maritime, une phrase belle comme un Carnaval.