J’hésite au seuil de ce nouveau poème
J’essaie les voix d’un chant fragile
Des images des paroles plus ou moins pures
J’écris je lâche les chevaux de la littérature
Ou symboliquement l’âne de la psychanalyse
Je noue le verbe d’un moi multiple
Avec le monde qui me tracasse
et à la limite me déchire
Mais il faut tenir il ne s’agit pas
De se défaire entre les lignes
De gâcher le travail du poème
Qui maintenant s’est écrit peu ou prou
Illusion créatrice ou commencement
qui n’en finit pas de nous étonner