l’étoile bêta du Centaure
le piano de Jacky Terrasson jouant Besame mucho
le conatus de Baruch Spinoza
la fabrication d’un cerf-volant par un enfant de 7 ans
la contemplation d’un singe empaillé dans une vitrine rue Mr le Prince
les films de Rivette à la cinémathèque
les romances sans paroles
la pavane pour une infante défunte
les poissons dans les aquariums rue de la Messagerie
et particulièrement l’Axolotl avec son petit visage aztèque
et la Maga cette héroïne de Rayuela
dont on a fait en français une Sybille poussant le pavé de Marelle
Tag Archives: Sybille
LE CHANT DES MOTS
Des oiseaux migrateurs que mon chant désorientent
Et des poissons dorés roulés dans du papier
Le journal d’aujourd’hui sur Dupond Moretti
L’écriture miracle ôtant le poids au ciel
Tous les échos dans la fumée de la Pythie
Et de Sibylle prophétesses des tempêtes
Quand les mots de l'amour et de la mort
Sonnent conjointement à nos oreilles
Martigues 30 novembre 2023
CEUX QUI S’ENFERMENT DANS LE LANGAGE CESSENT DE VOIR Quand le langage divise, il reste toujours de l’indivis. Quand le langage distingue, il reste toujours de l’indistinct. Le Sage préserve en lui la part de l’indivis, de l’indistinct, tandis que les hommes du commun s’enferment dans leurs démarcations et se prévalent chacun de sa vue particulière. C’est pourquoi je dis : ceux qui s’enferment dans le langage cessent de voir. selon Tchouang Tseu traduit par Jean-François Billeter
Un rouge de valeur plus dense sans écho
Un sang plus étendu au flanc de la colline
Des oiseaux migrateurs sans orientation
Et tous ces hommes morts sans rime ni raison
Tant de cœurs desséchés
sans plomb
Comme des feuilles
Pierre Reverdy Le chant des morts