Pardonnez-moi de ne plus connaître l’ancien jeu des vers
Apollinaire
J’oublie le jeu subtil des vers
Les saisons de l’amour et leurs flammes
Les yeux clos de l’hydre univers
Le paysage fleuri de l’âme
J’oublie les êtres que l’on crée
Simplement avec une plume
Ou sur l’ardoise d’un doigt de craie
Enfant des barres et clairs de lune
J’oublie ma petite science
Lignes réglées sur le papier
Panier d’osier qui se balance
Au gré des fruits du citronnier
J’oublie ainsi ici ailleurs
Dans le jardin décapité
Où tu ne viens plus me tendre
Tes lèvres matinales
Toi que je ne veux oublier