Tu as pris des trains d’exception
celui de Cuzco destination Macchu Picchu
le train des indiens et des hippies
l’été 1970
Tu te souviens dans le compartiment
qu’au cours des discussions sans fin
une fille parlant de son compagnon
te dit :
si le das pelota
si tu le relances
vous allez y passer la nuit
À l’époque toi aussi tu attirais l’œil
poncho barbe et cheveux longs
et béret noir
comme celui du père Dorio
Tu pourrais aussi bien tout inventer
et même t’inventer un nom
pour un roman
que tu n’as jamais été capable
d’écrire
Et maintenant qu’est-ce qui va se passer
demande le narrateur au lecteur
inversant le jeu de rôles
Et dis-moi au fait
tu pourrais y mettre
un peu de toi
Imaginer une suite
qui prend au mot et à revers
cette boutade d’un penseur
qui n’aimait pas
l’innocence la verdeur
la fantaisie romanesques
Lors la marquise du Flore descendrait
du train de Macchu Picchu
à cinq heures du soir
Elle aurait troqué le mal des hautes montagnes
contre une malle de colifichets
et de falbalas
portée à dos d’homme
par son factotum
son fidèle Zénon d’Élée
m’as-tu-percé-de-cette flèche-ailée
qui-vibre-vole-et qui ne vole pas
Suite au prochain numéro
pourrait-on lire sur le journal du soir
après la double page
consacrée au feuilleton
citation Le cimetière marin
Paul Valéry
Ce texte me plait nostalgie positive si je puis risquer l’oxymore. Ton look gevariste est a lui seul un poème! Attention à la relecture « tu n’as jamais était capable ». Peut être peux tu le retoucher? Signe que je te lis de près! Bises A
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Muchissimas gracias « été » est réparé et d’ailleurs je vais dorénavant laisser traîner au moins une erreur orthographique à chaque nouveau post manière de faire réagir le lectorat autrement que par j’aime/j’aime pas « j’aime l’odeur du foin coupé les cigares de Havane le coude de l' »Adour vu de la maison du docteur L. » « je n’aime pas les femmes en pantalon les danceries de la renaissance le poilico-sexuel » tu trouveras aisément notre auteur jouissif des années de figures et de forgeries « Comment ça marche quand j’écris? » Quant à la nostalgie tu sais aussi que j’en ai fait tout un recueil « la nostalgie du présent » mais ici on pourrait employer un mot rare que m’a appris un jour un ami de ces temps-là le doctor Vallenas qui s’occupait des malades dans le llano vénézuélien et qui aimait par-dessus tout les médecines magiques des indiens panarés ce mot est « añoranza » entre ignorance et souvenir
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