
La vida no es la que uno vivió, sino la que uno recuerda y cómo la recuerda para contarla Gabriel García Márquez Ta vie n'est pas celle que tu as vécue mais celle dont tu te souviens et comment tu t'en souviens pour la raconter (ma traduction jjd)

arbres premiers y algunas bestias

les oiseaux dans nos têtes les pierres germinales los nacimientos

un oiseau qui picore nos nuits des cordillères et des mythes scandés dans la maison de palmes avant de céder au sommeil

dans le tourbillon de nos vies nos visages accourent et se chevauchent avant de disparaître
Alors çà !!!
J’aime beaucoup
sans plus
de commentaire
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OUI !!
J’aime vraiment beaucoup
en son entièreté et en ses
détails … les oiseaux en
nos têtes – de passage …
demeurent depuis toujours
et restent à jamais irrépétibles
à cent ans de solitude …
» la maison ouvrit ses portes,
encore pleine d’odeurs de
résine et de chaux humide »
OUi !!!
J’aime vraiment beaucoup
ces arbres et ces bêtes
dans les forêts premières
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L’oiseau de l’ami Dorio
comme l’oiseau du Colorado
mange du miel et du gâteau
boit du sirop du lait d’autruche
dans un grand lit fait un petit dodo
puis il s’envole au ciel là-haut
fait la pluie et le beau temps
Robert le Diable l’avait écrit
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CES MYTHES NOUS RETIENDRONT TRÈS LONGTEMPS
Cette nuit, la dernière de juin 2020, j’ai lu, après un premier somme, un passage d’Ateliers, écrit par Jean-Claude Carrière. Il raconte comment il passa une nuit dans l’habitation commune d’un groupe d’indiens Yanomami. C’était en 1989.
J’ai fait une expérience similaire, 20 ans avant, hébergé dans une communauté d’indiens Panarés, proches d’un affluent de l’Orénoque, le fleuve qui selon Colomb, prenait sa source au Paradis. C’était d’abord un honneur et une preuve de confiance d’être accepté comme étranger, à partager leur nuit. Ils m’avaient attribué une place, où j’avais posé mon hamac, au fond de la « churuata », case collective, dressée comme une cathédrale de palmes.
Alors, quand tout le monde eut trouvé sa place, les couples avec les enfants, les vieux et les vieilles, et les plus jeunes, une voix s’est élevée. Une voix qui, même si je ne comprenais pas ce qu’elle disait, racontait à l’évidence une longue histoire, peuplée d’animaux, d’arbres, d’ancêtres, de récits comiques et tragiques, que l’ensemble de la communauté reprenait souvent, interrompait, prolongeant par des bruits, des souffles, des rires, des éclats de voix stupéfiants.
UN DICTIONNAIRE À PART MOI
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