
Écrire n’est pas qu’un jeu…mais un peu tout de même.
Un jeu où l’on écrit avec le sérieux et toute la joie de l’enfant qui joue.
Un jeu où l’on suit des règles, bien qu’on aime les changer tout le temps.
Sauf cette main réglée, sur l’orthographe exacte, sur le sens et le non-sens,
les mots en vadrouille, mais tenus, même en faisant quelques écarts,
par la langue françoise.
On taille, on coupe, on bêche.
Et quand le journal, au sens du travail d’un jour, est fini,
on plante là ses outils jusqu’au prochain exercice,
et on passe à autre chose.
Sauf que, en ce qui concerne précisément, celui qui trace cet écrit,
son journal essentiel, se déroule la nuit.
Comprenne qui pourra.
Ceux qui dorment la nuit sont hors-course.
Les autres, éveillés, mais qui luttent pour dormir,
tournant et retournant leurs insomnies,
font un mauvais calcul.
Quand la nuit remue,
il faut sauter sur son manège,
et laisser aller.
Ça apaise, ça écrit.