
On ne saisit rien. C’est ce que comprennent peu à peu, ceux et celles qui s’obstinent, avec méthode et persévérance, à lancer leurs calligraphies, leurs graphismes, leurs exorcismes, leurs écrits de rêves et d’émotion. Sur chaque page blanche, sur le poème qui à mesure qu’il s’invente nous métamorphose.
Chatoiements, bigarrures, danse de la mémoire qui recule vers le futur, images à foison, qu’il faut croiser avec nos corps de l’enfance au crépuscule, sur le manège de nos vies, nos lectures, nos musiques sonnantes et dissonantes et l’apport inestimable de nos si rares soutiens de vie.
Et après, petites graines feront pousses nouvelles, ou s’en iront sans reprises dans le néant.
Un beau mouvement dans ces calligraphies

un rythme de danse qui me ramène à ceci :
et j’aime beaucoup beaucoup
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Parmi ces danseurs nous y voyons également un envol de Noureev
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l’intérêt de chaque œil
magique
comme une sommeil hypnographique
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J’y vois aussi la danse …la danse des ombres!
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« Nuit blanche sur la page
La main sans maître projette
Son alphabet des ombres »
Jacqueline Saint-jean
« Brasier des Ombres »
« livre d’artiste »
écrit l’automne 2014
sur mes calligraphies
que je n’avais pas encore
nommées « hypnographies »
jjd 31/07/2020
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« La rôdeuse d’ombre revient
dans les yeux dans les doigts
avec sa faucille ses nasses
Elle courbe elle tourne
La vie derviche s’affole
bras tendus vers le ciel de l’autre »
du même Brasier des Ombres
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