
Cette rue qui longeait la rivière
Je ne l’emprunterai plus
Et la porte de ma maison d’enfance
Que nécessité me força à mettre en vente
N’est plus qu’un panneau de bois dur
Fermé pour moi à jamais
Mais je laisse là les souvenirs sans suite
J’ouvre la fenêtre
et laisse entrer quelques instants
la fraîcheur sur la passe maritime
d’une première nuit de septembre
Un poème nouveau m’attend
dans sa discontinuité essentielle
et son essai de recomposition
L’éclair d’un geste
Qui ouvre sans le vouloir
La porte de ce poème
Comme un éventail
Éventail
pour un poème
c’est juste ça
le temps d’un éclair
s’ouvre la porte
des souvenirs
des mots
clac ça se referme
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