« Les souvenirs d’enfance se ravivent quand on a atteint la moitié de la vie.
C’est comme un manuscrit palimpseste dont on fait reparaître les lignes par procédés chimiques. »
Gérard de Nerval
Cul par-dessus tête et roule barrique
Vaches dans le pré bouses séchées
Tuter les grillons bailler aux corneilles
Pêcher la grenouille avec le farouch
(le trèfle incarnat) accroché à l’ancre
Chanter à tue-tête le temps des cerises
Faire des cabanes et des marionnettes
Mettre un crapaud dans le bénitier
Chasser les corbeaux à coups de pétoire
Lancer les agates les boulards les billes
Jouer au béret et au jeu de barre
Pierres polies font de beaux ricochets
Patience et longueur de fil pour brodeuses
d’abeilles brodeurs de ces petits textes
en vers contre tout qu’on ne sait finir
Un conte sans fin mille et une nuits
L’enfance éternelle dans des souvenirs
purs et inventés Ciel par-dessus tête
L’enfance éphémère de nos jours de fête