J’écris léger très léger encore plus léger et sans la moindre hégémonie J’écris en lisant ici et là (cette nuit Lamartine reprenant le terme de gémonies) J’écris az-zhar’ (le coup de dés) et nécessité : nécessité de ne pas étaler sur ma page le big bazar de l’écriture J’écris nu évitant de poser J’écris retenu mais pas trop tout de même et pas toujours J’écris amusé de partir (partager) les vrilles et les sucettes, la biberine et les cacahuètes J’écris à la margelle d’un puits où l’on s’assied pour dire adieu comme l’on dit bon jour dans mon village d’Occitanie au premier vivant qui passe J’écris comme Butor (Michel) malgré les bombes et malgré ceux qui font la bombe dans un monde à bout de souffle, et de ressources climatiques, biologiques, démocratiques… J’écris Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches J’écris Green de Paul Verlaine Voici la poésie Qu’on assassine