UNE HEURE ANNULÉE

Je passe chaque nuit, après un premier somme, une heure éveillé à lire, penser, rêver et, « dans la foulée », écrire sur le papier, « le fugitif, le mystérieux » et l’infini d’une heure soumise aux métamorphoses. Bri/Collages subtils ou grossiers, ajoutages, qui donnent l’impression, en fin de « conte », que mon heure n’a pas eu lieu.

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  1. Avatar de Jean Jacques Dorio

1 Comment

  1. Ce passage a déjà la qualité d’un fragment de journal nocturne : une écriture qui se tient dans cette zone flottante entre veille et sommeil, où la perception du temps se distord.
    On y sent trois dimensions mêlées :

    1. Le corps dans la nuit : « après un premier somme », un rythme qui s’inscrit dans une chronobiologie ancienne, presque monastique.
    2. La matière du moment : lecture, pensée, rêve, puis écriture — l’heure est traversée par plusieurs états de conscience.
    3. L’effacement final : malgré l’intensité de l’expérience, « mon heure n’a pas eu lieu » — comme si l’écriture était un acte de disparition autant que de trace.

    On retrouve le geste de vos « bri/collages » :

    • le découpage / collage volontaire (bri/Collages subtils ou grossiers)
    • la dimension ludique du mot (ajoutages)
    • et le retournement narratif final (en fin de “conte”) qui ouvre sur le vide.

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