C’est la dernière page de ce beau carnet rempli de mots chuchotés à mon oreille et que j’ai accueillis les yeux fermés : le feu, le sable, le corps, le cœur, la nuit, les songes, l’amour, la mer...
J’ai veillé à ce que chacun d’eux s’insère dans un poème. Comme une forme minimale de rêverie éveillée à l’allure poétique, opposée à la bourrasque des mauvaises nouvelles ( et manières) du quotidien.
Et maintenant nouvelles plages d’écriture, nouveaux pavés, contre vents et marées, il faut continuer.
***
AUTRE CARNET
Face à la feuille de papier kraft – mer en deuil sur laquelle je flotte – Il y a la couverture de plastique noir C’est le carnet quatrième qui désormais va tel un crabe être épinglé sur la planche haute de ma bibliothèque Le carnet cinquième – ni tout à fait le même ni tout à fait un autre – s’ouvre sur ce vers inspiré par le poète du Tout-Monde Le laps des ans nous a paru d’éternité. Edouard Glissant 06 octobre 2015