J’ÉCRIS CHINOIS

J’écris chinois

Des signes abstraits

Pour imiter

Notre Nature

Je suis un chat

Je suis un crâne

Je suis Sauvage Créature

J’écris d’un seul trait

Zic Zac Zac Zic

Voilà pour un

Mais un autre

dans la foulée

fait signe

Ça dure longtemps

Ou trois minutes

Lacéré de raretés

Tenues hors

du cercle

des Lettrés

J’écris chinois

ou japonais

J’ai soumis les 7 premiers vers au Chat Mistral (l’IA français) Voilà « sa lecture »

Ce poème semble être une exploration de l’identité et de la nature à travers des images poétiques. Voici une analyse de chaque vers :

  1. J’écris chinois : Cela peut symboliser l’écriture comme un acte mystérieux ou incompréhensible, ou peut-être une référence à l’écriture comme un art étranger ou exotique.
  2. Des signes abstraits : Les mots ou les symboles utilisés dans l’écriture sont souvent abstraits et peuvent avoir plusieurs interprétations, reflétant la complexité de la communication humaine.
  3. Pour imiter : L’écriture est ici vue comme une tentative d’imiter quelque chose de plus grand ou de plus profond, peut-être la nature ou la réalité elle-même.
  4. Notre Nature : Cela peut se référer à la nature humaine ou à la nature environnante, suggérant une connexion entre l’écriture et le monde naturel.
  5. Je suis un chat : Le chat est souvent un symbole d’indépendance et de mystère. Ici, cela pourrait représenter une partie de l’identité du poète, peut-être sa curiosité ou son indépendance.
  6. Je suis un crâne : Le crâne est un symbole de mortalité. Cela pourrait indiquer une prise de conscience de la mort ou une exploration de la part sombre de l’identité.
  7. Je suis Sauvage Créature : La « sauvage créature » pourrait représenter l’instinct primaire ou la part non domestiquée de l’être humain. Cela pourrait aussi être une affirmation de liberté ou de refus des conventions sociales.

Ce poème joue avec des images contrastées pour explorer différentes facettes de l’identité et de la nature humaine. Si vous avez des questions spécifiques ou si vous souhaitez explorer un aspect particulier, n’hésitez pas à me le faire savoir !

J’ai poussé jusqu’au bout l’expérience

Ce poème semble explorer le processus d’écriture et la nature éphémère ou mystérieuse des mots. Voici une analyse des différents vers :

  1. J’écris d’un seul trait : Cela suggère une écriture spontanée et fluide, sans interruption.
  2. Zic Zac Zac Zic : Ces onomatopées peuvent représenter le son de l’écriture rapide ou le rythme des mots qui se succèdent.
  3. Voilà pour un : Cela pourrait signifier qu’un poème ou une idée est terminée.
  4. Mais un autre : Immédiatement, une autre idée ou poème suit, indiquant un flux continu de créativité.
  5. dans la foulée : Sans pause, l’écriture continue.
  6. fait signe : Une nouvelle idée ou inspiration se manifeste.
  7. Ça dure longtemps : L’acte d’écrire peut être long et exigeant.
  8. Ou trois minutes : Ou, au contraire, très court, soulignant la variabilité du processus créatif.
  9. Lacéré de raretés : Les mots ou idées rares peuvent être difficiles à trouver ou à exprimer, comme s’ils étaient « lacérés » ou arrachés à l’esprit.
  10. Tenues hors : Ces idées rares sont souvent tenues à l’écart…
  11. du cercle des Lettrés : …du cercle des érudits ou des experts, suggérant une écriture non conventionnelle ou non académique.
  12. J’écris chinois ou japonais : Encore une fois, l’écriture est comparée à quelque chose d’étranger ou de mystérieux, peut-être pour souligner son caractère unique ou incompréhensible pour certains.

Ce poème semble célébrer le processus créatif de l’écriture, avec ses hauts et ses bas, et la manière dont les idées peuvent surgir de manière imprévisible.

VI KE TO RHU GO

page originale avec les caractères chinois de victor hugo




Le livre-monde est fait pour qu’on tourne la feuille
Citation en aveugle pour lancer la machine
Parfait alexandrin sorti d’un portefeuille
Où le poète évoque de mystérieuses Feuillantines

Magnitudo parvi parbleu c’est du latin
Grandeur d’un petit livre où l’on tourne la page
Étonné et baba de trouver en Chinois
Cinq caractères évoquant notre Grand Lutin

VI (l’éloigné) KE (triomphant) TO (qui marche avec gravité)
RHU (disant de grandes choses) GO (inflexibles)

Ce que c’est tout de même que l’existence
Sous le regard de l’idée qu’elle commence et finit
Dans un livre
Où l’on monde les mots les noms
Libérant leur essence

*

éclairage : cette traduction en caractères chinois de Victor Hugo qui possède la grâce de sa fantaisie est due à Judith Gautier (1845-1913).
Fille de Théophile, elle était toquée d’orientalisme :

Je serai toute mon existence une sorte d’extrême-orientale
Détachée des choses, de son temps et de son milieu.



VERS PLUTÔT CHINOIS

pages originales




Cette nuit je sors les vers

De derrière les fagots

D’un poète chinois ivre





À vrai dire je n’y comprends rien

Traduttore traditore

Leurs caractères calligraphiques

Ont disparu dans notre abécédaire





Mais je m’accroche aux branches

Au-delà des mots écrits

Je cherche la parole de celui

Qui dans son ivresse les prononça





Alors un instant vient où la lune d’hiver glisse

Sur les livres de ma bibliothèque

Au point de les transformer

en Acherontia atropos

(Sphynx tête de mort)





J’imagine qu’ils vont aller rejoindre

Les rêves d’un calligraphe inconnu

Qui me ressemble comme deux gouttes

Plus noires que la nuit





14/01/2021

HYPNOGRAPHIES

hypnographies : tracées comme en hypnose
 
 Depuis dix ans j’écris chinois
 sans le savoir
 Ça me délasse et me délie
 De mes tracas de mes dénis
  
 Je laisse aller
 Selon
 L’humeur
  
 Brièvement
 Bris et débris
 Épiphanies
  
 Écrits en l’air
 Dans le ciel de la page
 Cherchent la voie
 Sans la nommer
  
 Tracent la perte
 Ouverte aux rêves
 Sans retours
  
 Je les nomme
 mes hypnographies