Issue
Je cherche l'issue
des nuits d'Hiver
et je trouve
cachée dans l'écriture
à l'encre noire
la couleur des mots
pour dire l'attente
des fleurs du printemps.
Claude Brugeilles
Arcizac Adour 28/01/2024
PRINTEMPS 2024
L’hiver tourne sa page
C’est l’printemps chante Ferré
C’est le printemps
Viens-t’en Pâquette
Te promener au bois joli
Ces vers d’Apollinaire caquettent
Printemps brut
Comme l’art de Wölfi
Enfermé pour douce folie
Et comme le champagne d’Épernay
Printemps 45
Où maman et papa
Peu fiers
Annoncèrent
Un enfant nous est né !
JJ Dorio
Martigues 20 mars 2024
Tag Archives: Dorio;
J’ÉCRIS COMME JEAN JACQUES DORIO…
…rencontré naguère dans un atelier où l’écriture ravageait nos vies en poésie
J’écris travaillant l’écriture au corps Traversé de haïkus et d’aphorismes
J’écris sur le court d’un tennis Marqué à tout jamais par l’empreinte du champion Bjorn Borg :
La balle est ronde Le jeu est long
J’écris long renvoyant dans les cordes les jeunes hommes pressés et les jeunes filles en fleurs
J’écris de ci de là en ne pensant qu’à ça
(on pourrait croire)
mais la plupart du temps sans y penser
J’écris sous les combles Sous un vasistas Où la lumière pleut (et neige parfois)
J’écris en imaginant Bartok écrivant ses partitions des Microcosmes
J’écris créant ce microclimat propice aux pages d’écriture faisant la navette entre micro et macrocosme
J’écris dans un camping-car Volkswagen Qui m’a mené naguère (avant la prise de pouvoir par les Ayatollahs) Jusqu’à Téhéran
J’écris en oubliant d’écrire souvent
J’écris en me jouant du temps
J’écris en le laissant filer Ou en l’arrêtant
J’écris sur une table Louis Philippe ronde en noyer trouvée sur le bon coin
J’écris sur du papier clairefontaine extrastrong acheté à Bureau Vallée
J’écris sans confondre mes textes quasi bibliques avec les bibelots abolis du bon Mallarmé
J’écris avec et contre les sonnets en X les phrases incises et les ellipses
J’écris sans l’ombre d’un bruit exceptée cette langue qui caquette et qui bruit
J’écris sans réfléchir une première ligne qui déclenche le reste
J’écris anche en songeant à mon ami Rambour qui habite rue Franche
J’écris France du nom d’une bergère rencontrée en Mai 68
J’écris Bergère Ô Tour Eiffel comme Guillaume Apollinaire
J’écris cette aubade inachevée en écoutant Les Double Six
Qui m'invitent à faire un tour au bois (Walkin')
UN AUTRE POÈME
Un autre poème écrit dans la chambre
La nuit sous les Constellations
Portées à l’incandescence
La poétesse porte un collier d’ambre
Femme encerclée par les étincelles de Miró
Dorio naguère en fit une cantilène
Martigues 3 décembre 2024
FICTION OU/ET HISTOIRE VÉCUE : UN VA-ET-VIENT
Ou comment la lecture d’une fiction empêche le quotidien de suivre son cours
C’est une histoire vécue avec un petit scorpion qui me regardait fixement sur le poteau de la case collective des indiens panarés où j’avais fixé mon hamac pour y dormir avec toute la « tribu » une nuit sur les bords d’une rivière du Venezuela C’est l’Histoire avec des mygales de Cortazár que je relis ce soir qui m’y fait repenser Deux narratrices dans la version de l’écrivain fantastique (à tous les sens du terme) finissaient par devenir elles aussi « plus ou moins assassines » après avoir observé ces dangereuses araignées géantes Son histoire se passait dans un bungalow à la Martinique Rien de semblable pour le petit alacrán inoffensif qui venait de réapparaître dans mon souvenir et par ricochet dans mon écriture Les mygales ne font pas des scorpions
Martigues 21 décembre 2023
C’EST LA JEUNESSE ET LE MATIN
accompagnement Philippe Bruguière
*
nb
il est facile d'enregistrer cet extrait
mais pour profiter d'une écoute de bien meilleure qualité
et surtout pour soutenir ce projet hors de tout circuit commercial
on doit se procurer le cd ci-dessous
en échange de 15 €
*
demandez-le svp à
Jean Jacques Dorio
9 rue de la Bergeronnette
13500 Martigues
Merci
(tiré à 100 exemplaires
85 restants)
C’EST LA JEUNESSE ET LE MATIN
poème Victor Hugo Musique JJ Dorio
C'est la jeunesse et le matin.
Vois donc, ô ma belle farouche,
Partout des perles : dans le thym,
Dans les roses, et dans ta bouche.
L'infini n'a rien d'effrayant;
L'azur sourit à la chaumière;
Et la terre est heureuse, ayant
Confiance dans la lumière.
Quand le soir vient, le soir profond,
Les fleurs se ferment sous les branches ;
Ces petites âmes s'en vont
Au fond de leurs alcôves blanches.
Elles s'endorment, et la nuit
A beau tomber noire et glacée,
Tout ce monde des fleurs qui luit
Et qui ne vit que de rosée,
L'œillet, le jasmin, le genêt,
Le trèfle incarnat qu'avril dore,
Est tranquille, car il connaît
L'exactitude de l'aurore.
Victor Hugo
18 juillet 1859
Les chansons des rues et des bois


le livret avec les textes des chansons
les photos les dessins
la présentation du projet
est l’œuvre de Jean-Claude Di Ruocco