ON VA BIEN VOIR : « la plume en l’absence » 7/16

on va bien voir
une ligne qui se répète
en attente d’une suite 
qui varie selon les nuits

on va bien voir
cette intrigue minimale
posée sur ce bout de papier
cette phrase et non-phrase
ce temps réinventé

on voit soudain
d’autres époques où nous vivions
on voit des revenant.e.s
des paysages avec figures absentes

et  l’on se dit
en aparté
c’est fou ce que peut inventer
une plume en absence

Jean Jacques Dorio Martigues 20/09/2023 07 :20

Acryliques et collages 70×50 cm dorio 18 et 19/02/2017

offert à Pauline Dorio dédie à sa mère Josiane Dorio

« Fort suis dolent et regret me remord Mort m’a ôté ma dame de valeur L’heur que j’avais est tourné en mal heur Mal heureux est qui n’a aucun confort  » Clément Marot

COMME UN RÊVE D’ARBRES

aquarelle 23×30,5 cm Danielle Nabonne 15/10/2022

COMME UN RÊVE D’ARBRES

Chacune à sa manière
Déployant ses rêveries
Chacun comme un caractère
De mes hypnographies

Comme un rêve se coulant
Dans les courbes collinaires
D’un paysage avec figures
En absence

Et cependant quelque chose
Ou quelqu’un nous appelle
Qui insiste et nous met en présence
D’une énigme à déchiffrer :

Qui va là ?

hypnographies Dorio 28/08/2023

LES POÈMES QUE L’ON RÉCITAIT À L’ÉCOLE PRIMAIRE

FIGURES QUI BOUGENT (encore) UN PEU, c’est le beau titre d’un recueil de poèmes de James Sacré, né à Cougou (Vendée) en 1939, dit la notice. Il reste dans l’obscurité de nos contemporains lecteurs, qui en suivant, hélas, le tapage des industriels du livre relayés par leurs plumitifs, ne savent pas qu’il se publie encore des centaines de livres de poésie, bon an, mal an. La Figure 10 évoque les poèmes un peu mièvre qu’on récitait à l’école primaire… Et cependant dans la neige qui tombe il y a toujours le thème de l’oiseau mort. Ça devait être une récitation de François Coppée ajoute Sacré. Moi, dont le nom est encore plus méconnu dans la galaxie noire de la poésie contemporaine, je me souviens alors, du sujet d’une « composition française »donnée au cours complémentaire de Montesquieu Volvestre. Je devais développer la phrase suivante : les sveltes peupliers qui se mirent dans l’eau. Ce n’est que cette nuit, un demi-siècle après, que j’en compte les douze pieds, comme nous disions alors. On ne m’avait pas dit que c’était un alexandrin de ce satané François Coppée. Merci Sacré !

https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi

UN TISSU DE CORRESPONDANCES





Sur cette page blanche

Je vois un tissu de Correspondances

Issues d’une pratique insensée de la couleur

Du son particulier de chaque ligne

Du mouvement qu’entraîne chaque mot

De la rencontre entre la manière poétique

(un peu folle)

de décliner la fable et le mythe (muthos)

Avec la réflexion sur la langue le temps l’identité

(logos) –disons

Transferts – ni en enfer, ni en paradis-

Murmures, balbutiements, figures,

allégories,

et par-dessous tout,

le palimpseste de mille ans

de françoise poésie.