RAPIÉCETAGES





La prose de Chateaubriand nous submerge. Le voilà enfant, compagnon à Saint-Malo, des flots et des vents. Complètement livré à lui-même, avec les polissons de la ville, il en fait des vertes et des pas mûres.  Ainsi rentrant déboutonné et débraillé, (ces) chemises tombant en loques, il essaie la nuit avec l’aide de sa sœur aimée Lucile, de faire un peu de rapiécetage. En vain. Il paraît toujours déguenillé, au milieu d’enfants en habits neufs, fiers de leur élégance que l’on nomme à l’époque « braverie ».   

                Un diable de copain, Gesril, l’entraîne dans des bagarres de bandes rivales, où tous ces jeunes « sautereaux », escarmouchent sur la plage à coups de pierres. Un jour, défiant les vagues durant la tempête, François est accusé et poursuivi par les servantes en furie, pour avoir manqué noyer une petite fille.

                                   « Vertige, écroulements, déroutes et pitié ! *» François René de Chateaubriand, poète de sept ans…en vrai !





*Rimbaud « Les poètes de sept ans »

UN PEU D’AIR

1

Un peu d’air qui court dans les rues

Un peu d’air qui bat la campagne

Un peu d’air pour fendre les flots

Un peu d’R aimons Queneau





Un peu d’air sur l’identité

Un peu d’air bâti sur le roc

Un peu d’air sur les buildings de New York

Un peu d’air Do Rio de Janeiro





Un peu d’air qui va à tout vent

Un peu d’air sorti d’un accordéon

Un p’tit air de manouche à Saint Ouen

Un peu d’air de jazz blues rouge et blanc





Un peu d’air à voix de Sirène

Un peu d’air  pour nous dire Adieu

Un peu d’air sur nos joies nos peines

Un peu d’air dans l’inachevé









7 POÈMES DE MAINTENANT LE CORPS AU NAGUÈRE

Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.
Paul Verlaine
JADIS ET NAGUÈRE