UN NOUVEAU POÈME

J’hésite au seuil de ce nouveau poème

J’essaie les voix d’un chant fragile

Des images des paroles plus ou moins pures

J’écris je lâche les chevaux de la littérature

Ou symboliquement l’âne de la psychanalyse

Je noue le verbe d’un moi multiple

Avec le monde qui me tracasse

et à la limite me déchire

Mais il faut tenir il ne s’agit pas

De se défaire entre les lignes

De gâcher le travail du poème

Qui maintenant s’est écrit peu ou prou

Illusion créatrice ou commencement

qui n’en finit pas de nous étonner

MÉLANCOLIEUX

Mélancolieux
Tout à part soi
Loin des autres
Il se tire
Loin des chants
Danses et rires
De la télévision

Tout à part soi
Lisant Clément
Dont l’amye
s’en est allée
Se souvenant
Par seule amour
Du bon temps
Qui naguère
A été
Et d’une dame
Ayant grâce
Et beauté

Pour ces raisons
Faisant ces vers
Un brin mélancolieux
Fragiles
Mais sans larmes
En ses yeux
Seul en sa chambre
Où il poursuit
les rêves
De faire mieux


À LIVRE OUVERT

DESSIN DE SABLE 08/12/2020




À LIVRE OUVERT    mais sans pouvoir sur ses lignes    qui se déroulent  et s’échappent    comme des serpents

À livre ouvert     faisant crisser les mots    gros gras grand     grain d’orge   hors jeu      et dans le jeu     d’une scène irréelle

À livre ouvert      tournant dans la nuit    les pages à l’envers        lecture improvisée  pour oiseaux migrateurs      ivres de leurs concerts   improvisés

À livre ouvert     pages arrachées et qui s’envolent capricieuses      offertes à notre humaine condition qui en ces temps crépusculaires       aiment plus que jamais

partager les couleurs les lumières et les sons  toute la part fragile de l’enfance de l’art

où dansent nos idées