L’INÉPUISABLE DU MURMURE

L’INÉPUISABLE DU MURMURE Entouré de livres comme un animal de gluant, de sec, de velours herbeux Comme un chaman de petites âmes rôdeuses de tabac liquide et de malades à réenchanter Entouré d’êtres chers qui dorment entre les pages On peut aussi lire à l’envers, à contre-sens des yeux d’un lecteur qui ne veut pas mal tourner Ou bien perdre le fil On peut lire à contre-courant, en amont de celui qui cherche l’inépuisable du murmure andré breton

MATIÈRE POÉTIQUE





à Jean-Marie Corbusier

La matière poétique est inépuisable.

Dans les livres, hors les livres, dans nos corps, nos désirs de dire ce qui n’a pas encore été dit.

Tireli, Tire-là, Tire ta langue ma plume, ma pluplum tralala.

Je traverse l’espace de cette page, sur le chemin d’un écolier buissonnier qui s’imagine cueillant des fruits d’or, monter à l’arbre des métaphores, souffler sur les noms latins des plantes, marchant pieds nus dans les nues d’un poème mal fichu.

                Malade de faire ses lignes de second degré, à ne montrer dans aucune école de créativité, sous aucun pré-texte.

                Sauf celui de prétendre que la matière poétique est ce vieil océan que nulle écume des jours n’abolit.

(Une encyclopédie arborescente tâtonnante)
texte en cours