J’ai tendu une corde de clocher en clocher,
et je danse.
Mon maître d’école avait inscrit la phrase
sur une banderole
qui flottait sur nos têtes.
Moi, quand je fus instituteur,
je remplaçai le danseur de corde
par Moi dans l’arbre
T’es fou tire pas !
C’est pas des corbeaux
C’est mes souliers
Je dors parfois dans les arbres
Ha!ha! On en a fait des lectures et des variations
sur ce dormeur dans son arbre
Comme « le paresseux » accroché au palmier,
au milieu d’une cour d’école de Caracas
où j’enseignais le français à de jeunes enfants.
Des infantes plutôt, des fillettes à l’esprit vif et sautillant.
-Profé ! profé ! comment dit-on « pereza » en français ?
– On dit « paresseux ».
Dame souris trotte Rose dans les rayons bleus
Dame souris trotte : debout paresseux !
italiques : vous devriez trouver le duo, première et dernière citation,
poètes majeurs, comme on dit, de notre panthéon poétique.
Quant à « Moi dans l’arbre ! »,
chapeau ! si vous connaissez son auteur
profond et facétieux.