Signes humains
Avec une bouche
Et une main
Un corps et une image
Qui changent
Comme un paysage
Signes humains
Qui après nous vivez
Sur des lèvres épelant
Nos noms et nos manies
D’écrire et de récrire
Sans fin
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Signes humains
Avec une bouche
Et une main
Un corps et une image
Qui changent
Comme un paysage
Signes humains
Qui après nous vivez
Sur des lèvres épelant
Nos noms et nos manies
D’écrire et de récrire
Sans fin
Et la mer et Homère tout est mu par l’amour Qui écouter ? Homère a fait silence Et la mer noire harponne, mugissante, Et vient à mon chevet avec un fracas sourd. Ossip Mandelstam (1891-1937) Tout est mu par les mots Paysage, mer, cœur, voix, silence, feu, Et leur fracas sourd Leur rumeur qui vient jusqu’à mon lit Taillé comme une barque. Paysage d’un conte ou un comte perd la vie au col de Roncevaux Mer je me souviens d’y avoir plongé (j’avais vingt ans) à Sounion le saint cap d’Athènes Cœur naviguant à l’estime à travers les phrases qui me sont autant d’amers Voix d’Homère traduite par ce poète suisse Qui résida sur Terre à Grignan 1 Conte-moi, Muse, l’aventure de l’Inventif Silence « terrible, singulier » Comme des somnambules Ce noir illimité 2 Feu enfin où Phœnix renaît Du désert et des cendres Comme cette page écrite Sous les rayons d’une lampe de chevet 1 Philippe Jaccottet l’Odyssée 2 Baudelaire Les aveugles