Signes humains
Avec une bouche
Et une main
Un corps et une image
Qui changent
Comme un paysage
Signes humains
Qui après nous vivez
Sur des lèvres épelant
Nos noms et nos manies
D’écrire et de récrire
Sans fin
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Signes humains
Avec une bouche
Et une main
Un corps et une image
Qui changent
Comme un paysage
Signes humains
Qui après nous vivez
Sur des lèvres épelant
Nos noms et nos manies
D’écrire et de récrire
Sans fin
– Dis-moi frère humain, pourquoi malgré le maigre public qui s’intéresse de nos jours à la poésie,
(la vraie), poursuis-tu ta quête du vers parfait ?
– Quelle étrange question dont tu suggères la réponse.
– Mais encore.
– Le vers parfait tu le sais bien n’existe que partagé avec ceux qui semblaient résignés, avec celles qui cherchaient la manière d’échanger leurs lourds secrets.
– Poésie de la multitude ?
– Poésie des formes et des figures au temps des vérités étouffées par la censure, l’humour noir noyé dans l’eau de Vichy, comme poésie hors du temps, issue du rire d’un enfant ou d’une complainte kafkaïenne.
– Je sais bien, mais quand même si tu avais un vers parfait qui te vient spontanément ?
– Tagué à la bombe sur les murs en béton de mai 68 : Sous les pavés la page !
Dialogues intérieurs VI
Ce 4 avril 2021 où Dany Cohn-Bendit fête ses 76 ans, putain déjà !
Je ne trouve pas je cherche
Inversant la formule de Picasso
Qui parfois croyait rivaliser
Avec l’autre Artisan
Qui fit le monde en six jours
Et le septième mit ses pinceaux
à sécher
Je ne trouve pas j’essaie
De gloses en entregloses
Dans les pas de Montaigne le Chatoyant
Cherchant cette éjouissance
Dont le travail et le plaisir
si dissemblables qu’ils apparaissent
s’associent pourtant de je ne sais quelle jointure naturelle
Je ne trouve pas je cherche
Dans la limite de cet humain langage
De ses accrocs et pièces déchirées
Que j’essaie tant que vivray
De recoudre et de rapiécer