Écrire apaise. Écrire accompagne nos fantasmes et nos fantômes. Écrire contrairement à parler -ce qui est dit est dit- autorise à la fin de la page à déchirer le mal écrit. Écrire désarçonne. Écrire nous force à chercher notre assiette. Écrire nous forme. Écrire un roman (de Renart) se fit dans la jubilation du désordre. Écrire c’est toujours lire ailleurs si j’y suis. Écrire c’est maille à partir avec soi-même comme un autre. Écrire c’est faire une enquête de terrain sur l’organisation sociale des peuples sans écriture. Écrire c’est trobar leu-chanter clair et trobar clus– pour les initiés. Écrire c’est chaque nuit en résidence non surveillée dans son lit. Écrire c’est sans écrire en marchant sur des chemins de fortune écoutant des conversations diffusées sur France Culture en podcasts. Écrire c’est la mère des batailles de la langue toujours toujours recommencée. Écrire c’est cette présence qui nous a fait oublier chemin faisant que l’on écrivait.
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CHAT ROUX FEUILLES JAUNES ET LA MANDRE
Il n’y a rien à aimer en Renart Car Renart n’est rien d’autre qu’amer, C’est sa façon d’être. […] Renart est propre à déclencher une guerre Dont le pays Ne pourrait pas se relever. Rutebeuf (1230 ?- 1285 ?) Le chat roux traverse en se contorsionnant le jardin Les feuilles jaunes de l’abricotier commencent à se détacher Assis sur la terrasse en léger surplomb j’écoute un historien du Moyen Âge Nous parler de cet animal malin comme le diable Et que dans mon village on appelait en occitan la mandre Le chat les feuilles jaunes et Renart dans la voix de Michel Pastoureau
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