Je vois les mots une fois posés sur la page vierge mais je m’en vois pour qu’ils adviennent et d’ailleurs parfois je ne peux les voir en peinture
À d’autres moments par un heureux hasard les mots font apparaître un monde disparu qui était dans la coulisse
Ainsi la cueillette des simples sur la colline des Martigues qui surplombe ma maison fait apparaître la place aux herbes peinte par Camoin que tant nous admirâmes au musée de l’Annonciade
Je vois les mots au-delà de la mort de celle qui alors m’accompagnait dans le musée de Saint Tropez parce qu’après sa mort je désire que sa grande force lui dure
