L’arbre a des yeux
que voit-il ?
et l’oiseau colibri
si charmant
à porter
le poids du monde
tiendra-t-il le coup?
il lui faudra
de l’ayahuasca !
Estourelle
Tiendra-t-il le cou?
Colibri ne le sait
mais quand même
il s’est souvenu
de son vol inversé
et qui toujours recule
vers le futur
Comme vous vous asseyez le matin sur votre branche
Comme vous avez le choix de vous y accrocher d’y gazouiller ou de la scier
-dernière option déconseillée-
Comme vous sortez au soleil de midi
Pour vous y réchauffer l’âme la peau et les os
Pour y danser la carmagnole la farandole le rock and roll
Pour vous asseoir sur votre banc de Tortue et de Colibri
COMME IL
VOUS PLAIRA
de poursuivre la ronde des heures à la table Shakespeare
où l’art de dire d’imaginer et de fabuler
se greffe sur la magie du cycle des saisons et des jours
quand l’Art est lui-même la Nature
Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d’herbes fines,
Comme un frais rayon s’échappe dans l’air.
Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l’açoka rouge, aux odeurs divines,
S’ouvre et porte au coeur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d’amour dans la coupe rose,
Qu’il meurt, ne sachant s’il l’a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l’a parfumée !
L’arbre a des yeux
que voit-il ?
et l’oiseau colibri
si charmant
à porter
le poids du monde
tiendra-t-il le coup?
il lui faudra
de l’ayahuasca !
Estourelle
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Tiendra-t-il le cou?
Colibri ne le sait
mais quand même
il s’est souvenu
de son vol inversé
et qui toujours recule
vers le futur
Comme vous vous asseyez le matin sur votre branche
Comme vous avez le choix de vous y accrocher d’y gazouiller ou de la scier
-dernière option déconseillée-
Comme vous sortez au soleil de midi
Pour vous y réchauffer l’âme la peau et les os
Pour y danser la carmagnole la farandole le rock and roll
Pour vous asseoir sur votre banc de Tortue et de Colibri
COMME IL
VOUS PLAIRA
de poursuivre la ronde des heures à la table Shakespeare
où l’art de dire d’imaginer et de fabuler
se greffe sur la magie du cycle des saisons et des jours
quand l’Art est lui-même la Nature
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Le colibri
Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d’herbes fines,
Comme un frais rayon s’échappe dans l’air.
Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l’açoka rouge, aux odeurs divines,
S’ouvre et porte au coeur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d’amour dans la coupe rose,
Qu’il meurt, ne sachant s’il l’a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l’a parfumée !
Charles-Marie Leconte De Lisle
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Tabucchi parlait de la petite allumette
que romanciers et poètes
continuent d’allumer au quotidien
dans un monde voué aux conflits
et à l »obscurité
ici il s’agit
de la goutte d’eau
qu’apporte Colibri
dans le brasier
amazonien
dans un autre registre
plus léger
cette chanson
d’amoureux
qui s’assimile au « picaflor »
un des noms latino du colibri
« si tu fuiste clavel
yo seria picaflor
para chuparte la miel
del capullo de tu boca »
chant populaire péruvien
adressé a « su cholita »
sa petite indienne
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