Nous survenons en quelque sorte, au beau milieu d’une conversation qui est déjà commencée et dans laquelle nous essayons de nous orienter afin de pouvoir à notre tour y apporter notre contribution. Paul Ricœur
– Comment as-tu eu l’idée de ces dialogues intérieurs ?
– Pas « une idée » mais le glissement de ce fameux « monologue intérieur » des écrivains vers la formule dialogue.
– Mais qui questionne et qui répond ?
– C’est là le hic !
– Mais encore ?
– Dialogues de sourds, chantonnement des voix, paroles pour les yeux, comme dans les films muets…Il faut prêter l’oreille au clair-obscur de nos différentes personnes, de la première du singulier à la 6° de notre conjugaison.
– La sizième?
– Oui un trait grammatical bien plus utile que la soi-disant 3° du pluriel.
Dialogues intérieurs : dialogues pluriels, questions ouvertes qui n’ont ni fin…ni commencement.