Depuis le temps qu’on les écrit.
Jour après jour et chaque nuit.
Les lignes s’enchaînent
Les mots sautent comme cabris
Ou se perdent papier froissé.
.
Depuis le temps qu’on les récrit.
Car après coup ou un siècle après
On aime bien remettre le poème sur le métier
avec ses douas sur le clavier.
.
Puis on ferme le bloc, le cahier,
Et l’on jette sans plus y penser
la dernière version imprimée,
dans le buffet, le tiroir, le baul,
des fragments inachevés.