QUATORZE JUILLET

Pas à pas dans la nuit
Un chat guette son ombre
Mais il se tromp’ de nuit
C’est une nuit sans ombre

C’est une nuit d’éclairs
De soleils et de bals
De jazz au Chat qui pêche
Et de java aux Halles

C’est une nuit d’juillet
De Jules et de Juliettes
Et de drôles de zèbres
Que Van Gogh peint en Arles
     
Ils écrasent les chats
Avec leurs pas de danse
Heureusement les chats
Se sont changés en ombres

Pas à pas dans la nuit
Ces lignes ont bougé
Mais l’Histoire ne dit pas
Comment les achever

Ce n’est pas le sujet
Dit jeunesse qui roule
Et qui chante Mimi
Où ça ? A Bastille et en foule !

14 juillet de Jules et de Juliettes avec piano et voix chantante

L’BAL HABILE À BILBAO





Bilbao Te fais pas d’bile

Bilbao ne va pas te laisser en rade

C’est un bon prélude pour ta sérénade





Bilbao une chanson de Boris Vian

Sur une musique de Kurt Weill

Chantée avec ce qu’il faut de gouaille

et de raffinement

par la divine Catherine Sauvage





Bilbao cette nuit te tient en éveil

L’bal à Bill À bilbao n’a pas d’âge





Bilbao vieille lune tapée par la main amie

de Blaise Cendrars

La ville lui rappelait

 Au risque de passer pour un imbécile

un décor de Picasso

(Si j’ai bonne mémoire)





Ou peut-être du douanier Rousseau

Celui qui mit sur toile la Muse inspirant le Poète

Marie Laurencin et Apollinaire





Voilà où m’a conduit mon imaginaire

Avec ce dernier vers ultime pirouette


	

GRAND BAL SOUS LE TAMARIN





Chanson pour faire danser en rond les petits enfants

Victor Hugo

L'Art d'être grand-père
Bruxelles 5 août 1865


chant et musique
Jean Jacques Dorio
21/08/2017

acrylique sur toile
détail
20/08/2014
Dorio

Chanson pour faire danser en rond les petits enfants

Grand bal sous le tamarin.
On danse et l’on tambourine.
Tout bas parlent, sans chagrin,
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.

C’est le soir, quel joyeux train !
Chantons à pleine poitrine
Au bal plutôt qu’au lutrin.
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.

Découpé comme au burin,
L’arbre, au bord de l’eau marine,
Est noir sur le ciel serein.
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.


Dans le bois rôde Isengrin.
Le magister endoctrine
Un moineau pillant le grain.
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.


Broutant l’herbe brin à brin,
Le lièvre a dans la narine
L’appétit du romarin,
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.

Sous l’ormeau le pèlerin
Demande à la pèlerine
Un baiser pour un quatrain.
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.


Derrière un pli de terrain,
Nous entendons la clarine
Du cheval d’un voiturin.
Mathurin à Mathurine,
Mathurine à Mathurin.