SOS Covid SOS se vident Le stade et l’arène Le forum La fête foraine SOS Covid SOS on peine à reprendre la main en parlant dans un masque pour sonner le tocsin Persona per sonare SOS Covid Personne pour guérir La vie des Trépassés L’amour des traits passés Sur un bristol de deuil Sur les feuilles de nuit Écrites au galop Comme un malade SOS Covid SOS Maladeta Sur les chemins de pierre Où les cœurs essoufflés Se ferment et se bronzent SOS Covid Trop d’egos Trop de vide Dans les paroles Des gens de télé Et des spécialistes SOS Covid Le vide et l’énergie Le lâcher prise Le savoir de ne pas savoir Le retrait L’indicible
Archives de l’étiquette : covid
PUTAIN D’ANNÉE !
Le jour dernier de l’année s’est pointé Ça lui fait toujours kèkchose de disparaître L’instant fatal disait Queneau Le dernier trou dans son gruyère Putain d’année où les gens crèvent Piqués par la mouche Covid Toux sueurs poumons en berne Le cerveau peu à peu se vide Les cons joyeux braient à tue-tête Le vaccin tue Macron assassin Au pays de Pasteur asteur 118311 paroissiens n’ont plus d’pieds Ni de têtes Faut boucler me dit le poète de Chêne et Chien Les beaux jours reviendront Même si c’est à perpète Demain c’est l’an nouveau Oublie toutes tes misères Et vogue la galère !
EN MAI VA-T-ON ENFIN DANSER ?
Agenda 19 au 25/04/2021
Lundi 19/04/2021
Rêve du matin-fin de nuit. Je suis au Pérou. Je vois une montagne dressée comme un cône. Et je raconte à je ne sais qui, un événement qui s’est réellement passé en juin1970 : deux jeunes hommes dans un champ se battaient à mains nues, froidement, pour régler je ne sais quelle querelle d’honneur, entourés d’une haie de « témoins ». C’était près de la maison où vivait la petite maman mi-indienne de mon ami Felix qui m’hébergeait au sud de Lima, sur la côte du Pacifique.
Mardi 20/04/2021
Avec ce seul objet d’identité sonore : sonnet en X de Mallarmé. Défense à Dieu d’entrer : un vers d’Hugo précédant L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. Mon beau navire ô ma mémoire, chanson du Malaimé de Guillaume Apollinaire. Je recopie ces vers qui me parlent et me transportent de la belle aube au triste soir.
Mercredi 21/04/2021
Anecdota : j’ai passé une bonne partie de la journée à écouter les entretiens « à voix nue » sur France Culture d’Antoine Bourseiller (1930-2013). C’était vers la fin de la vie de cet extraordinaire metteur en scène qui croisa et se nourrit de tant de créateurs. Son spectacle Onirocri, à la Cour d’Honneur d’Avignon, est celui qui de ma vie m’a le plus marqué. Il était entouré de Chantal Darget, la comédienne, femme de sa vie, du contrebassiste Barre Philips, de Carolyn Carlson, danseuse inspirée et de bien d’autres. Antoine B. eut de vrais amis, des « lumineux » comme Camus et des ténébreux comme Godard, le plus con des Suisses prochinois. (sur les murs de Mai 68). En l’écoutant j’ai écrit 5 ou 6 pages de notes et d’anecdotes.
Jeudi 22/04/2021
Le matin en lisant-écrivant jusqu’à midi, je me saoule de musique baroque, un site de France Musique. À l’instant, Sonate n° 24 en ré majeur de Guiseppe Tartini. C’est écrit sur un petit bandeau, car sur ce site pas de baratin, seule une voix lointaine et proche dit de temps en temps dans un souffle : la Baroque.
Vendredi 23/04/2021
En montant hier au site de Saint Blaise, l’Oppidum sans nom*, j’ai la chance de rencontrer Jean C.L., son infatigable archéologue. Il vient de mettre à jour de belles dalles calcaires donnant sur le mur grec « en grand apparat ». Nous bavardons, lui qui vient de découvrir que la fête unissant la fille gauloise et le jeune grec, cette fameuse fondation mythique de Phocée-Marseille, se déroula…à Saint-Blaise.
*Sur l’oppidum sans nom Dorio JJ Encres Vives collection Lieux (2010)
Samedi 24/04/2021
– Et dis-moi, Bibi qu’est-il devenu ?
– Lolo ?
– Xactement.
– Eh bien, après un séjour parisien, il est retourné à Saint-Malo.
– Et il fait quoi ?
– Mais toujours la marionnette. Mais cette fois les rôles se sont inversés :
C’est sa femme qui l’a tué à coup d’ombrelle !
Dimanche 25/04/2021
Voici la fin d’avril Encor un mois Covid Des morts des vies ôtées Adieux avec ou sans Dieu Voici la fin d’avril
En mai va-t-on enfin danser bon pied bon œil Comme Flamande de Brel chantant cent ans la vie fragile à qui on dit Merci
En mai va-t-on enfin danser ?
C’EST L’PRINTEMPS
AGENDA du 15 au 21 mars 2021
Lundi 15/03/2021 0h53 Et c’était déjà notre destinée Qui nous regardait sous votre voilette. Je connais par cœur ce poème de Verlaine évoquant la petite épouse et la fille aimée. Mais c’est la première fois, Covid oblige, que je l’assimile aux personnes masquées que je croise au marché, sur la plage et dans les premiers romans faisant état des moitiés de face et des corps en retrait. Sylvie Germain Brèves de solitude 1h05 Mardi 16/03/2021 3h00 La plume m’a donné plusieurs propositions pour laisser trace de ce jour, mais je n’en ai retenues aucune. 3h15 Mercredi 17/03/2021 3h10 Après plusieurs essais ratés, la mise en forme d’un court texte (fragment, esquisse, poème) nous apaise. Et nous met en présence d’un des secrets fragiles des vies de ceux et celles qui ont besoin de (se) raconter. La vida no es la que uno vivió, sino la que uno recuerda y cómo la recuerda para contarla. Gabriel García Marquez Vivir para contarla « La vie n’est pas ce qu’une personne a vécu, mais ce dont elle se souvient et de quelle manière elle s’en souvient pour la raconter. » Vivre pour la raconter. 3h13 + le temps de la citation et ma traduction. Jeudi 18/03/2021 1h40 Sotz folha d’albespi. « Sous le feuillage de l’aubépine » Quel plaisir de retrouver ce fragment occitan d’un troubadour dans la langue de ma lignée…valets de ferme, fermiers puis paysans enfin libérés du poids des maîtres. 1h42 Vendredi 19/03/2021 Original en ses deux sens : premier et singulier. J’ai été le premier de la famille à “faire des études” après “l’école primaire” j'ai fait comme il se doit, "le cours complémentaire" (avant que le nom disparaisse changé en “collège”), puis le lycée que j'ai quitté au bout d'un an pour l’École Normale d’Instituteurs (le graal pour une famille issue des valets de ferme puis de petits paysans), et un peu d'Université. Le premier, côté homme, à ne pas faire son “service militaire” mais la “coopération culturelle” donnant des cours joyeux de langue française sous les tropiques caraquègnes. Singulier? Sous l’angle du langage le souci constant de se soustraire à la servitude volontaire de la culture de masse par des lectures incessantes dans tous les domaines, les alertes et les impasses, le temps long laissé à l’incompréhension, la confusion, à condition que Conatus nous maintienne. Persévérer, échanger, susciter, ondoyer, avec et pour autrui, poésie de la pensée, pensée de la poésie. Et puis à la fin de l’histoire, avec sa petite hache, la disparition Qui au sortir d’un Corpus compilant nous conduira tout droit au zoo. italiques : Étienne de la La Boétie, Baruch Spinoza, George Steiner. Georges Perec Texte initié à 5h50 puis repris pour un dictionnaire à part moi. (texte au long cours, en cours) Samedi 20/03/2021 2h55 Grâce à « la conversion numérique » je viens de « poster » sur mon blog poésie mode d’emploi un poème en 3 dimensions : « la pièce écrite la main », sa modification en la recopiant sur le clavier avec son traitement de texte et ma voix qui dit le texte final, en essayant d’être le plus naturel possible. 2h57 Dimanche 21/03/2021 4h27 C’est l’printemps. Depuis 68, allez savoir pourquoi, pas une année où je n’ai écouté (plutôt deux fois qu’une), le premier jour de la saison susdite, cette chanson enjouée de Ferré. Y a la pluie qu’y est passée chez Dior Pour s’faire l’modèle Soleil d’Or. 4h30
UN PETIT SONNET
Et si je faisais un petit sonnet
En décasyllabes entre deux sommeils
Un petit sonnet bayant aux corneilles
Avec de la roupie de sansonnet
Ça court plus les rues les petits sonnets
Avec le Covid et le couvre-feu
Plus d’amoureuses flammes et de fleurs feues
Derrière leurs masques les gens sont sonnés
« Tantôt sombre et rêveur, insoucieux et tendre »
L’alexandrin nervalien a sonné
Mélange étrange d’un vers de malandre
Avec un saltimbanque de sauts nés
De fantaisies à la Boby Lapointe…
La pointe finale de mon petit sonnet.
19/01/2021