LE PRINCE DES ÉPÎTRES

Je relis Marot

Le prince des épîtres

J’écris haro

Sur le baudet

Je fais le pitre

.

Je pointe Poutine

L’affreux Nain jaune

Au cerveau reptilien

Massacrant le peuple

Héroïque Ukrainien

.

Je ressors mes carnets d’écriture

Vieux d’une décennie

Je redécouvre des textes touchants

Ou ratés :

Je me dis que l'auteur 
de l'adolescence clémentine
m'aiderait à faire le tri


.

LES POÈTES MIS EN PRISON

Je m’amuse en rimant
Je rime en m’amusant
Je suis Charles d’Orléans
En prison chez les Anglois
Je suis Marot Clément
Entre les murs du Temple
Pour avoir mangé du lard
Pendant Carême
Je suis Guillaume Apollinaire
Tournant comme un fou
À la Santé pour une sombre histoire
De statues dérobées
Car aiment séquestrer les poètes
Les Assassins de la Poésie
Comme l’immonde Poutine
Qui aujourd’hui en Russie
Reprend les méthodes de Staline
Qui envoya les artistes crever en Sibérie

Martigues 10 janvier 2024

J’ÉCRIS MON DERNIER SONNET

34

J’écris mes derniers sonnets Je vais abandonner le genre
Qui m’a occupé cet été deux mille vingt trois
Soufflé avec des poètes perdus tel Pierre de Brach
Le soufflement de tous les vents divers
J’écris mes derniers sonnets faits de briques et de broques
Que je poste chaque nuit sur mon blog de poésie
Mais que personne ne lit Tant lecteurs n’aiment plus
Resserrer en même lieu le silence et le bruit
J’écris certes avec Regrets en lisant Soleil du soleil
Une anthologie démente de Marot à Malherbe
Sans concession courant par l’air d’une aile inusitée
J’écris cette nuit pure nette et blanche
Au minuit d’un soleil qu’à pleine main j’épanche
Sonnetant mes sonnets aux doux amours de leurs commandements

Soleil du soleil collecté par Jacques Roubaud

Martigues vendredi 25 août 2023

LE DERNIER SONNET 
version deux
J’écris mon dernier sonnet Je vais abandonner le genre
Qui m’a occupé cet été deux mille vingt trois
Usant du soufflement de tous les vents divers
Comme écrit Pierre de Brach en un vers

J’écris mon dernier sonnet fait de briques et de broques
Comme tous ceux que j’ai posté chaque nuit sur mon blog de poésie
Mais que personne ne lit vraiment Tant lecteurs n’aiment plus
Resserrer en même lieu le silence et le bruit

J’écris certes ce dernier à Regrets en lisant Soleil du soleil
Une anthologie démente de Marot à Malherbe
Sans concession courant les pages d’une aile inusitée

J’écris cette nuit pure nette et blanche
Au minuit d’un soleil qu’à pleine main j’épanche
Laissant là mes sonnets aux doux amours de leurs commandements

SONNETS SONNEZ LES CLOCHES À VOS LECTEURS

Sonnets sonnez les cloches à vos lecteurs
Lecteurs bénins se contentant du style
Lecteurs rétifs bornés aux créations hostiles
Abatteurs d’arbres acteurs acupuncteurs

Lecteurs lectrices mes yeux et mes fontaines
Mes vieilles branches torrents rus ruisseaux
Ô vous épars aux quatre coins du monde
Mes beaux visages mes gambades et mes sauts

Lecteurs lectrices éperons qui me guident
Tantôt passant sur mes erreurs de rimes
Tantôt tout feu chantant la vie violence

Ô mes sonnets sonnant sans fiel sans arrogance
De la vie bonne faisant leur miel Ô mes chansons
De mes  douleurs adoucissant les souffrances

Avec Clément Marot
Le Prince des Poètes
 ( 1496 ? 1544)
De la série : Lir’écrire encor des sonnets ? Il fait être sonné !

DANS L’ARBRE OÙ JE RÊVE

Dans l’arbre où je rêve mes feuilles sortent d’un livre où les pages sont blanches et que je dois remplir tant bien que mal

Dans l’arbre où je pense être ou ne pas être et que sais-je ? sont les questions qui me font frissonner

Dans l’arbre où je souffre les docteurs de la forêt utilisent le terme de « captation embolique » pour décrire la rupture du fil d’eau qui court dans mes tissus de la racine à la cime

Et cependant contre vents et marées dans l’arbre où je dors la mort n’y mord

avec l’aide de Shakespeare, Montaigne et de Clément Marot