JE CHERCHE

Je cherche les yeux fermés

Les larmes des poèmes

Des autres dans mes vers

.

Je cherche un mur pour pleurer

Chante Anne Sylvestre enragée

Par la mer gelée au cœur

De ses contemporains

.

Je cherche rien de plus

Je cherche rien de moins

De la cave au grenier

Je cherche l’or du temps

.

Je cherche Monnet à Saint Lazare

Et Guillaume Apollinaire au Départ

.

Je cherche l’inspiration

Le duende des gitans

Qui part des pieds

Pour irriguer le corps

Jusqu’à la tête

.

Je cherche en traçant

Un cercle de craie

Autour de la musique

Créée par prélèvements

Des neuf symphonies

De Ludwig van

.

Je cherche une issue

À ce texte perdu

Dans le labyrinthe

Des blogs d’une poésie

Ininterrompue

L’INSTINCT DE POÉSIE

J’entends le vent du sud avec de fortes ailes

Un poème dans la nuit fait un geste

Je ne me suis jamais dit poète mais j’ai gardé l’instinct de poésie en consacrant au moins un instant quotidien à l’écriture d’un poème

Je suis chaque fois, comme à présent, au pied du mur, au bord du vide, cherchant voie et voix, rimes et rythme, me  remémorant certains vers appris par cœur depuis l’école communale

Attendant, hésitant, puis lâchant les chiens sur les traces d’une ballade, d’un sonnet ou d’une forme indéterminée que j’abandonne  à la fin sur le papier, puis sur le blog, de guerre lasse

POÉSIE MODE D’EMPLOI

La poésie n’est pas morte. Simplement sa place dans la culture est devenu marginale.

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Poésie mode d’emploi
Dix-huit ans d’obsession
Un texte chaque jour
Apparaître verbal
Sur ce blog de WordPress

Un texte à compléter
Un texte papillon
Comme un battement d’ailes
Pollinisant l’esprit

De l’Autre qui est en nous
Des autres qui le lisent
Dix-huit ans d’illusions
Et de belle utopie

RIEN N'ÉTAIT ÉCRIT

Travail au long cours
JJ Dorio

	

XXIV HEURES PILE

XXIV heures pile

Les deux aiguilles sur le XII

La saveur des heures fixes

Domaine du Grand Pin

Sur la feuille d’un sang noir

Tiré de mon encrier d’écolier

La tête pleine de dictées

Et de poèmes appris par cœur

Je me les récite

14 lustres après

Les avoir recopiés

Sur le cahier de poésie

À chaque ligne un tournant

Dans cette main qui jette

Des étincelles dans la nuit