
FINIR LA RONDE
Quand la maclotte ne fait plus sautiller les Fla les Fla les Flamandes
Finir la ronde des nostalgies Lucrèce Virgile éclairent ma page
Prédécesseurs et précurseurs qu’en réalité je n’ai jamais bien lu
Ainsi cette marge est inutile
Mais non la page
Où dansent mes derniers signes

JE ME DÉGUISE
Sous mes graphies tracées comme en hypnose
Il y a mon père et ses labours boustrophédons allers retours
Il y a ma mère qui était fière de son Jeannot qu’elle faisait beau comme un sou
Il y a maïdine grand-mère Germaine la seule qui m’appelait « Mic »
et qui touchait ma barbe noire pour s’assurer qu’elle n’était pas fausse
Il y a la chair des humbles dont personne ne parle longtemps après

CETTE DERNIÈRE
Elle est à toi 180 signes c’est pas beaucoup pour ceux qui s’aiment
C’est comme la chanson d’un québécois qui s’appelait – c’est pas croyable – DOR
Et moi pauvre de moi je n’ai plus qu’à ajouter IO ou plutôt Yo
C’est le yoyo de la Manic le titre de la chanson
Si vous saviez comme on s’y ennuie Mais en la chantant on fait renaître
180 fois nos amours mortes transfigurées