Bonnes lectures belles lectures succulentes pour ces doux dingues fous à délier qui la pratiquent en dehors des sentiers battus pour maintenir leur énergie leur bonne santé ce qui leur permet de se passer des psyspsys lacanalystes et des critiques masqués derrière leurs plumplumes tralala.
Et puis l’art de ne pas lire est très important. Il consiste à ne pas s’intéresser à tout ce qui attire l’attention du grand public à un moment donné. De qui est-ce ? D’un auteur que Borges cite abondamment mais que je n’ai jamais lu.
En lisant j’aime écrire et surtout ce que le lecteur pressé nomme des inutilités. Simon Leys rapporte un des apologues de Tchouang Tseu où un magnifique arbre doit sa longévité au fait que son bois ne sert à rien. Heureux les arbres, comme ceux également de l’île de Norfolk découverte par Cook, impropres à tout usage de charpenterie. De même que ces écrits tracés sur le sable et que la marée recouvre régulièrement. Ça me va très bien disait je ne sais plus qui, l’océan retiré je recommence, je réécris un de ces textes fragiles, ludique, presque inutile, un souffle, un rien.
Martigues 6 avril 2024
Dorio nuit du 6 avril 2024 l’art des hypnographies