J’ÉCRIS MON DERNIER SONNET

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J’écris mes derniers sonnets Je vais abandonner le genre
Qui m’a occupé cet été deux mille vingt trois
Soufflé avec des poètes perdus tel Pierre de Brach
Le soufflement de tous les vents divers
J’écris mes derniers sonnets faits de briques et de broques
Que je poste chaque nuit sur mon blog de poésie
Mais que personne ne lit Tant lecteurs n’aiment plus
Resserrer en même lieu le silence et le bruit
J’écris certes avec Regrets en lisant Soleil du soleil
Une anthologie démente de Marot à Malherbe
Sans concession courant par l’air d’une aile inusitée
J’écris cette nuit pure nette et blanche
Au minuit d’un soleil qu’à pleine main j’épanche
Sonnetant mes sonnets aux doux amours de leurs commandements

Soleil du soleil collecté par Jacques Roubaud

Martigues vendredi 25 août 2023

LE DERNIER SONNET 
version deux
J’écris mon dernier sonnet Je vais abandonner le genre
Qui m’a occupé cet été deux mille vingt trois
Usant du soufflement de tous les vents divers
Comme écrit Pierre de Brach en un vers

J’écris mon dernier sonnet fait de briques et de broques
Comme tous ceux que j’ai posté chaque nuit sur mon blog de poésie
Mais que personne ne lit vraiment Tant lecteurs n’aiment plus
Resserrer en même lieu le silence et le bruit

J’écris certes ce dernier à Regrets en lisant Soleil du soleil
Une anthologie démente de Marot à Malherbe
Sans concession courant les pages d’une aile inusitée

J’écris cette nuit pure nette et blanche
Au minuit d’un soleil qu’à pleine main j’épanche
Laissant là mes sonnets aux doux amours de leurs commandements

QUINZE DÉPARTS DE TEXTES FULMINANTS

1

DES VENTS

Des vents, louvrage dun poète philosophe aristotélicien, des vents étésiens, du zéphyr toujours doux, du terrible Mistral, du vent de mer provoquant sur ma plage du Golfe de Fos, une petite houle qui fait crier de joie les enfants et leurs papis. Faisant frémir, en marge de tout ce qui sécrit dans les derniers journaux imprimés, ma page.

https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi

RAPIÉCETAGES





La prose de Chateaubriand nous submerge. Le voilà enfant, compagnon à Saint-Malo, des flots et des vents. Complètement livré à lui-même, avec les polissons de la ville, il en fait des vertes et des pas mûres.  Ainsi rentrant déboutonné et débraillé, (ces) chemises tombant en loques, il essaie la nuit avec l’aide de sa sœur aimée Lucile, de faire un peu de rapiécetage. En vain. Il paraît toujours déguenillé, au milieu d’enfants en habits neufs, fiers de leur élégance que l’on nomme à l’époque « braverie ».   

                Un diable de copain, Gesril, l’entraîne dans des bagarres de bandes rivales, où tous ces jeunes « sautereaux », escarmouchent sur la plage à coups de pierres. Un jour, défiant les vagues durant la tempête, François est accusé et poursuivi par les servantes en furie, pour avoir manqué noyer une petite fille.

                                   « Vertige, écroulements, déroutes et pitié ! *» François René de Chateaubriand, poète de sept ans…en vrai !





*Rimbaud « Les poètes de sept ans »