
FINIR LA RONDE
Quand la maclotte ne fait plus sautiller les Fla les Fla les Flamandes
Finir la ronde des nostalgies Lucrèce Virgile éclairent ma page
Prédécesseurs et précurseurs qu’en réalité je n’ai jamais bien lu
Ainsi cette marge est inutile
Mais non la page
Où dansent mes derniers signes

JE ME DÉGUISE
Sous mes graphies tracées comme en hypnose
Il y a mon père et ses labours boustrophédons allers retours
Il y a ma mère qui était fière de son Jeannot qu’elle faisait beau comme un sou
Il y a maïdine grand-mère Germaine la seule qui m’appelait « Mic »
et qui touchait ma barbe noire pour s’assurer qu’elle n’était pas fausse
Il y a la chair des humbles dont personne ne parle longtemps après

CETTE DERNIÈRE
Elle est à toi 180 signes c’est pas beaucoup pour ceux qui s’aiment
C’est comme la chanson d’un québécois qui s’appelait – c’est pas croyable – DOR
Et moi pauvre de moi je n’ai plus qu’à ajouter IO ou plutôt Yo
C’est le yoyo de la Manic le titre de la chanson
Si vous saviez comme on s’y ennuie Mais en la chantant on fait renaître
180 fois nos amours mortes transfigurées
Comme sont belles ces trois rondes
« Je me déguise » … est exquise
touchée je suis par cette mère fière
de son Jeannot qu’elle faisait
« beau comme un sou »
« beau comme un sou »
expression désuète
si jolie et si tendre
d’une époque lointaine
à l’odeur de savon
et habits du dimanche
Et puis,
« Il y a la chair des humbles dont personne ne parle longtemps après »
qui me touche en plein coeur
merci
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Sans lecteurs ou/et lectrices qui, me lisant,
« y poussent un peu leur vie »,
il me manque leur manière de prolonger mes poèmes,
dont chaque commencement n’en finit pas…
Maria ce matin met un sou neuf
dans notre tirelire en commun
« Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous Mère Grand
C’est la maclotte qui sautille
Toutes les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie ? »
Guillaume Apollinaire
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Finissant le fichier de 2016, j’ai trouvé ceci, que je porte ici en hommage à la fin de tous nos cahiers, et j’ajoute aujourd’hui Maria Dolores Cano à la dédicace, nous sommes un trio qui a fait ses preuves.
Pour Jean-Jacques Dorio.
J’ouvre, tu ouvres, je me faufile et je t’embrouille,
installé à cœur ouvert.
Va, porte ouverte en grand sur un voyage, les pierres s’ouvrent, le début et la fin entrent et sortent.
On passe, avec le visage de l’enfance,
le temps nous change au risque de perdre.
Porte ton cœur, mon cœur te porte, regard vivant au vaste monde, un refuge, un pas,
ailleurs fermé, ici en grand, le cœur est un secret à ouvrir.
08 Janvier 2017
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Je prélève une carte du château
de paroles et de sons
faisant jouer Hasard
que je charge de sens
C’est ce que font
Michel et Maria
sur leurs blogs respectifs
Respects qui nous fait
souvent croiser
et entregloser
Étincelles vives
et fragiles
au cœur des textes
et du monde
qui nous insatisfait
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180 signes pour faire renaître un peu le passé
plutôt les âmes des gens aimées connus
les faire revivre leur donner vie
chaque signe vivant
d’une vie différente
animé du geste
de celui qui trace
du regard du regardeur
en les regardant
ça panse un peu l’âme aussi
et puis d’un élan qui seul
leur appartient
leur danse propre à chacun
on la voit s’animer sur la page
Merci !
Estourelle
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Pour calmer la douleur faites des fantaisies
Coupez vos livres en deux comme ce vers à l’hémistiche
Amusez comme le psy Lacan la galerie Nyania
Pour dire et suggérer Tirer les vers du nez
Nyania beaucoup à faire
On songe à Cyrano ou aux âmes bien nées
Pour calmer la douleur la tenir plus tranquille
La forêt du langage la cacher par des signes
Des envolées de gestes à l’encre endimanchée
Hypnoses et graphies qui bondissent en silence
Pour calmer la douleur pleurer est inutile
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Re : je pense aussi au livre « vies minuscules » de Pierre Michon
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