On peut toujours rêver sur les rives de la mer noire sur les pages blanches d’un certain Monsieur Plume sur les rêves éveillés d’un autre que soi qui aurait pour nom Ovide ou Michaux
On peut toujours faire abondance d’images orageuses de propos de tavernes et de chercheurs d’étoiles qui peignent les comètes
On peut faire d’écriture mouvement et méditation sur le monde sans fin sur la langue que tel un fourmilier du grand llano l’on déplie sur le soi dont l’assise est à réinventer
On peut toujours faire l’écart de côté d’un haïku débridé être grenouille libellule papillon qui rêve de Tchouang Tseu faire plouf comme dans la cour d’une école où l’on jouait aux barres à la marelle et à passez pompom les carillons
On peut toujours ouvrir les portes ou les fermer être cette persona non grata dans la cité du poison des publicités
On peut toujours rêver avec Métis la Ruse avec Mathis et Alice les enfants de nos filles qui furent elles aussi enfants avant que d’être mères
On peut toujours se baigner dans les prophéties d’un vieil héros de l’Odyssée qu’aucun prétendant n’apprécie
On peut toujours boucler cette correspondance d’un autre âge en évoquant l’enfance de l’Art et les tables tournantes de personnages de romans qui alimentent nos belles rêveries
1° juillet 2022
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