Je me souviens de Mona Lisa Gherardini épouse de Francesco del GiocondoJe me souviens de Franco la MuerteJe me souviens des arènes de Nîmes de Madrid (la Monumental) et de celle du Nuevo Circo à Caracas qui vit le triomphe des frères GirónJe me souviens des ranchitos les bidonvilles de la capitale du Venezuela où les enfants disputaient la nourriture aux buitres ou zamuros les oiseaux charognardsJe me souviens du faucon hagard
Je me souviens du fleuve de l'Oubli le Léthé Je me souviens d'Estate que Nougaro reconvertit en Un étéJe me souviens de la petite espagnole du quartierJe me souviens de Je hais les dimanchesJe me souviens qu'il faut savoir finir une grèveLa grève de faire ces listes sans fin de mesJe me souviensliste initiale 11/09/2021 Bayeux hôte du poète Jean Louis Rambour*
revisitée ce 06/09/2023aux Martigues* Quand nous écrivions le poème sur une feuilleCe que nous marquions c'étaient nos doigtsNotre main notre poing L'ÉPHÉMÈRE CAPTURE
MEMORIAS DE CARACAS Durant la courte averse de cinq heures du soir on met le journal el Mundo sur sa tête Il est bientôt trempé comme une soupe Sopa de cangrejos Puis c’est le resplandor : ça reluit ça flamboie ça resplendit Trois musicos de fortune attirent la muchedumbre L’un fait des vals sur son harpe criolla, l’autre accompagne du quatro et le troisième, el cantaor, agite ses maracas, cascas ! cascas ! cascas !, Azucar Azucar crie la foule en extase au chanteur des rues, ivrogne invétéré de rhum añejo et d’azur sopa de cangrejos : soupe de crabes, muchedumbre : foule, quatro : petit instrument à quatre cordes, cantaor : chanteur (le d du cantador a disparu), azucar : sucre littéralement, sens seconds nombreux et souvent à caractère sexuel, rhum añejo : rhum d’excellence fruit d’une maturation en fût de chêne.
J’ai fait ci j’ai fait ça
Mais jamais je ne dirai
J’ai fait Venise ou Caracas
J’ai fait (à ce jour) 5500 poèmes
Postés sur poésie mode d’emploi
Mais jamais je n’écrirai
J’ai fait Bélize ou Madras
J’ai fait bien des bêtises
Et bien d’actes manqués
J’ai fait bien des poèmes
Illisibles et ratés
Mais jamais je ne me vanterai
D’avoir fait la Chine Ushuaïa
Ou je-ne-sais-quoi