36 CHOSES QUE J’AI FAITES ET QUI NE SONT PLUS À FAIRE (une à six)

une

Assister à un concert à la Philharmonie de Berlin

deux

Tuter des grillons dans les près de mon père (particulièrement au lieu-dit Las Naouzos)

trois

Boire un cuba libre en fumant un Montecristo n° 3 à la Bodeguita del Medio au centre de La Havane

quatre

Guider les bœufs du paternel avec un aiguillon (l’aguihada) l’aidant ainsi à ce qu’il trace bien droit ses sillons

cinq

Chanter les chansons de Brassens au fur et à mesure que ses disques sortaient en m’accompagnant à la guitare

six

Pêcher à la nivraie avec les indiens Panarés

https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi

faire un tableau en écoutant de Mingus Big Alice 26/06/2023

NE RIEN FAIRE





NE RIEN FAIRE, sauf respirer…et lire, mais en levant souvent les yeux, jetant alors, comme négligemment, sur le papier, cette prose musicale- du moins, je l’essaie.

Le personnage d’une nouvelle de Poe, si j’en crois le romancier espagnol qui rapporte le fait, prend « un interés tranquilo pero inquisitivo hacia todo ». Pour toute chose, il manifeste, deux attitudes en apparence contradictoires. Un intérêt tranquille (je suppose qu’il prend son temps, ne se met aucune pression pour résoudre l’énigme), mais « inquisitorial » ! (il tourne et retourne, « littéralement et dans tous les sens », ces choses qui passent sous son radar ? il fait du Ponge sans le savoir ?). Je n’oublie pas, toutefois, que le tout se déroule dans le flux et le rythme musical, créés par une « nouvelle ».

NE RIEN FAIRE, c’est déjà bien assez pour écrire ainsi, en vis-à-vis, sans compter/conter.

J’envie l’époque de Baudelaire, où ces petits poèmes en prose, flottaient, apparemment perdus, au milieu des pages de journaux de Paris.

NE RIEN FAIRE, la suite m’appartient. Elle ne paraîtra pas sur cette page cartonnée, blanche, dos de couverture de mon premier recueil de poèmes publié.

Oublie tout ce que tu sais sur la littérature, la poésie, la vie écrite dans les journaux du matin ou du soir ou, désormais, sur l’écran (cette mort programmée du lecteur de papier). Passe ta mine dans le taille-crayon, prends un livre, une page vierge en vis-à-vis, et sans rien faire, commence, ici et maintenant, ton exercice de petite prose poétique, limité à une page, pas plus.  

Petites proses poétique en une page

En temps de Covid (sévère), je vous propose un exercice de lecture et d’écriture, partagées.

Pour faire simple, il s’agit d’écrire une série de « petites proses poétiques, en une page ».

1 Tracez sur votre feuille A4,  un rectangle de 16×20 cm. (c’est le format commun).

2 Lisez le texte-souche, ci-dessus, 3 minutes, puis quittez-le des yeux.

3 « NE RIEN FAIRE, sauf… » ce sera votre début (l’inducteur). Que vous répèterez, autant que vous voudrez. (anaphore)

4 Écrivez à la main, en essayant de ne jamais raturer. (ce qui impose un certain « régime d’écriture », maîtriser sa vitesse, ne pas s’emballer).

5 Quand il n’y a plus d’espace sur la page, le texte est terminé.

6 Le recopier (mais rien ne presse, on peut laisser la pâte reposer), sur le clavier de l’ordinateur. Cette fois, vous avez toute latitude pour le modifier (mais à la marge).

7 Envoyez-le en doc joint à mon adresse doriojeanjacques@gmail.com, et je le posterai, tel quel, sur le blog.

8 Il n’est pas sûr que à partir de mes braises le feu se propage, mais sait-on jamais ?

9 Il en est des livres comme du feu dans nos foyers : on va prendre ce feu chez son voisin, on l’allume chez soi, on le communique à d’autres, et il appartient à tous.  Voltaire

QUAND LIRE C’EST FAIRE

Mes fantaisies naissent de presque rien…un grain de poussière sur la toile suffisait à Miró…pour Dorio c’est un mot issu du dernier rêve…d’un livre sous les yeux… ou d’une conversation d’hier au téléphone ou par courrier électronique…le plaisir de vive voix étant asteure interdit…c’est la période du virus dit corona ou covid19…qui dévaste la planète et confine ses habitants…Faites seulement faites…j’ai cette formule dans la tête…et la voilà au bout de la plume qui trace cette page…une fois n’est pas coutume je l’ai écrite comme un éclair…je vous fais sa photo…vous jugerez par vous-même…mais faites donc…no más disent les latinos à tout moment…et au Pérou c’est le familier no masito…et par le fait…cette nuit pour toi lecteur et toi lectrice…qui aurez suivi jusqu’au bout cette fantaisie…je vais transformer la célèbre formule quand dire c’est faire…en quand lire c’est faire…à toi d’en placer une maintenant…d’ouvrir ta page…et de faire disparaître celle-là…





18/04/2020 02h47

la page écrite
à la vitesse de l’éclair