L’Azur Lapis-lazuli Taches de vins bleus 1 L’azur sans nuit sans mort 2 L’azur et le vermeil L’azur et le hasard Venus sur cette feuille Éclairer l’or Des proses Les proses De l’école première Des lettres en bâton Les proses des petits poèmes Portés comme des sacs de farine Sur l’dos de Baudelaire Ses proses poétiques Dans la saveur Des choses Les choses Quelle affaire ! Les choses de la vie Le parti pris des choses 3 Les leçons qu’on nous donnait À l’école communale Sur la noix et la pomme La mouche ou la mousse des bois Des bois et des déboires Au parfum de tristesse Songeries dont aimait se martyriser Stéphane Mallarmé Stéphane Mallarmé L’esprit de l’escalier Le hasard et le coup de dés Crise de vers Exquise crise De cette littérature Dont Verlaine voulait Tordre le cou 1 Rimbaud 2 Hugo 3 Ponge
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BILLEVESÉES
Il faut accommoder mon histoire à l'heure Michel de Montaigne
Je lis 00 : 00
Que je traduis par
Minuit pile
J’éclaire la chambre
Laissant entrer en moi
Ses murs blancs
Du non-agir
Cher au sage chinois
Je fais mon miel
Bouche cousue Mots tus
Mille fleurs tournent dans ma tête
Que mon bout de papier
Ne peut accueillir
(N’est pas Ponge qui veut
Qui de la moindre chose
Se frottait les mains)
Je lis à présent 01 : 00
Une heure a roulé
Sur mes billevesées


POÉSIE en lignes courtes longues à écrire
la poésie est aspiration la satisfaction la tue Pierre Reverdy
– Lignes courtes, longues à écrire…et invendables !
Mais pourquoi t’obstines-tu que diable !
– Mais pour mille raisons Gaston
Pour l’écart entre les mots et les choses
Pour la musique avant toute chose
Pour compte tenu des mots, le parti pris des choses
Pour mettre en fureur Machin et Chose
Pour le Capital Poésie dont les voix et les livres
ont la précarité des choses frivoles
futiles utiles et vaines
précieuses et folles
– La chose est entendue
Mais ce qui me chiffonne
C’est que ta cause soit irrémédiablement perdue !
– Perdu pour perdu je signe et je persiste
à chercher l’or du temps
en ces lignes courtes
longues à écrire
ou nageant de page en page
je puis, chemin faisant,
me débarrasser de mes idées
qui passent et repassent
Toujours en mouvement
Et dans l’émotion
Qui font l’essence de la poésie
CHOSES QUI FONT BATTRE LE CŒUR
La naissance des enfants
Et des petits faons
Les Constellations de Joan Miró
Peintes à la gouache
Et à l’essence sur papier
Les poésies de Charles d’Orléans
au puits profond de ma mélancolie
L’encre noire comme le sang
de nos nuits sans encrier
La Fraternisation
portée au plus haut point
En Mai 68
La Disparition
Ce livre sans eux
Et ce dernier vers
Pour Celle
Que la mort a fauché
À L’ÉCOUTE
À l’écoute des phrases des choses qui m’entourent,
Des portes, des fenêtres, des murs blancs de ma chambre,
des photos sur la commode, du verre d’eau et des boîtes
de faux médicaments, poudres de perlimpinpin,
des chiens qui couinent chez la voisine, des livres de chevet
qui croisent leur faire et leur laisser dire.
À l’écoute des choses qui occupent ma tête et que j’essaie
de déloger, plume à la main, avec tout ce qui se dérobe,
les rimes, les souvenirs et leur oubli.
À l’écoute des choses qui phrasent sur ce papier,
qui n’est pas du papier, des fenêtres et des portes,
des rimes sur les murs qui défient nos soucis,
et ce dernier vers déterrant les lucioles de nos
boustrophédons.