VOUS Y PENSEZ VOUS AU TEMPS ? Pas au temps qu’il fait, mais au temps qui s’écoule. Depuis votre naissance par exemple, car vous êtes bien né un jour, une heure, assurément, et quelque part, comme dit la chanson. Moi par exemple, c’était au printemps 45, au tout début. C’était dans la chambre où m’avaient conçu (je suppose) mes parents. Je n’ai pas le livret de famille sous mes yeux, et malheureusement, c’est presque un comble, je n’ai pas retenu l’heure que l’employé de mairie a transcrite. Mais je sais cependant que c’était sur les 2 ou 3 heures de la nuit. (L’heure, entre parenthèse où je commence ce texte, ce onze septembre 2023, selon notre calendrier Grégorien, créé par le pape Grégoire XIII et entré en vigueur le 15 octobre 1582.) Né le 24 mars 1945, précisément, ça fait un sacré bout de temps vont penser ceux et celles qui sont nés de la dernière pluie. Ceux et celles qui ne connaissent pas, assurément, ce fragment d’un bonhomme qui serait né à Éphèse, on ne sait trop quand, moins 500 ou moins 600 avant notre ère, dans une cité grecque d’Asie mineure (en Turquie actuellement). Il s’appelait Héraclite. J’ai souvent utilisé dans mes écrits, notamment pour lancer certains de mes poèmes, ce fragment : Le Temps est un enfant qui joue.
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ON VA BIEN VOIR : l’heure secrète d’un fragment perdu 8/16
on va bien voir ce livre des heures et des enluminures les heures sombres les heures heureuses on va déplier les rouleaux d’écriture de scènes féériques et de tendres retrouvailles on va disparaître dans l’heure secrète d’un fragment perdu Jean Jacques Dorio 21/09/2023 02 :32

FRAGMENT D’ÉTERNITÉ
Peut-être que…effectivement,
comme le suggère
le professeur Bayard*,
en écrivant
ces quelques braises d’imaginaire,
suis-je en train de plagier
(par anticipation),
Quelque poète futur
Qui dans cent ans
Viendra en aide à cette page
Où s’ébauche
la démarche hésitante
d’un fragment d’éternité
*Pierre Bayard Le plagiat par anticipation

LIRÉCRIRE pour le CONTER
« J’AIME LES LIVRES. J’aime leur monde. J’aime être dans la nuée que chacun d’eux forme, qui s’élève, qui s’étire.»
Pascal Quignard (L’homme aux trois lettres. Dernier royaume, XI.)
« Et je me rendormais un peu, oubliant toutes ces bêtises.»
Franz Kafka (La Métamorphose)
J’ai écrit comme je respire, et sans masque à papier.
JJ Dorio (55 fragments de littérature)
Avant que je ne disparaisse, avant que ne se dérobe mon étrange identité, je pratique le plaisir de faire mouvement sur une page blanche, vierge de toute écriture, en utilisant la ressource dictée par Julien Gracq : en lisant, en écrivant.
-Alors, tu vas encore faire ça ?
-Oui, bien sûr, de haut en bas, et de long en large.
-Et comment passes-tu de ton activité de lecture, à celle de ton écriture ?
-Eh bien…comme ça. Sans vraiment y penser, à sauts et à gambades.*
*Montaigne
(55 FRAGMENTS DE LITTÉRATURE) texte en cours

IL Y A LONGTEMPS QUE JE NE T’AI PAS ÉCRIT POÈME

toujours sans ratures
mais la version ici donnée
a été longuement réécrite
avec les touches du clavier azertyuiop
IL Y A LONGTEMPS POÈME…
(en cours d’écriture)
*
Les poèmes sont des poteries tombées de la main de leurs créateurs et qui se sont brisées.
Chacun en ramasse un fragment et y cherche sa vérité.
( variation d’un aphorisme de Rûmi poète persan du XIII° s)
*
il y a longtemps que je ne t’ai pas écrit poème à la gomme
poème à la noix tout de guingois
il y a longtemps que je t’ai pas fait gîter sauter remuer tête et pied
il y a longtemps que je ne t’ai pas confronté à la poésie universelle
ton absence trop longue me déchire le cœur
il y a longtemps que je ne t’ai pas accordé aux six cordes de ma guitare
au luth plaintif au piano du pauvre se pend autour du cou de Madame la Misère
comme chantait le grand Ferré
il y a longtemps poème que je ne t’ai pas attaché à la queue du grand chien
de l’ourse ou de la constellation de la lyre
il y a bien longtemps que tu n’as pas fait rire et pleurer ma bien aimée
avec tes vers qui hésitaient entre charmes et larmes
il y a longtemps que je ne t’ai pas revisité dans un haïku de Bashô
la route où après moi nul ne passe
il y a longtemps mais cette nuit d’automne je la passe sous le drap
sans toi grelottant …