Rester enfant
Avec ses petites filles
-deux jumelles en herbe
et une Alice des merveilles -
C’est bien plus facile
On s’amuse comme des fous
Et qu’on ne me dise pas
que je retombe en enfance
C’est juste l’inverse
Je drope ainsi vieillesse
Et passe ces moments
de plus haute joie
Oisive jeunesse
Auguste retraite*
Chanson de la plus haute tour
Arthur Rimbaud
Tag Archives: joie
LE BON TEMPS DE LA VIE
Les poètes ont été le bon temps de ma vie
Gaston Bachelard
Le bon temps de la vie
Fréquentation des poètes
poèmes et poésie
Le bon temps de la vie
Le lointain intérieur
Pure joie de l’esprit
Le bon temps de la vie
Ce que dit la bouche
Dans un théâtre d’ombre
Le bon temps de la vie
Qui sautille et séduit
Les chats et les souris
Le bon temps de la vie
Surgi de la croupe et du bond
De l’écume et de la nuit
Le bon temps de la vie
Parler au papier en feu
Parler pour ne pas mourir
italiques Henri Michaux et Stéphane Mallarmé
DON DE SOI-MÊME
DON DE SOI-MÊME, une poésie de A.O. Barnabooth où on peut lire que « la haine et l’envie meurent en moi d’asphyxie ». Le poète Valéry Larbaud inventa son nom de plume en ajoutant au nom d’une banlieue londonienne Barnes, le nom d’une enseigne de pharmacie Booth. Il expliquait que Haine et Envie ne pouvaient pénétrer le Vide qui était en lui. Où que j’aille dans l’Univers entier Je rencontre toujours Hors de moi comme en moi L’irremplissable Vide L’inconquérable Bien. Moi, dont je tairai le nom, si je ne suis pas non plus affecté par la haine ou l’envie, c’est à la Joie que je le dois. Quand je suis triste, infiniment triste, des coups cruels donnés par l’existence, j’attends que revienne le désir de vivre et de persévérer, avec et pour les autres, et en particulier les « miens » et les « miennes » avec qui nous savons étayer nos vulnérabilités : elle dit la voix reconnue Que la bonté c’est notre vie Que de la haine et de l’envie Rien ne reste la mort venue Verlaine
LA JOIE QUI SIED AUX ÉPHÉMÈRES
Écrire sans raison, c’est ma raison d’écrire. On l’entend sans la voir ma bouteille à la mer. Source des nuits qui la remplit d’une eau discrète. On la voit sans l’entendre en ses formes distinctes : fiasque, fiole, fillette. Écrire sans raison mais non sans résonner sa douleur,1 ou faire résonner son cœur, quand courent sur les lèvres, le désir de chanter l’air, l’eau, le feu, la terre. Libertad bajo palabra 2, liberté sur paroles qui cherchent à travers mon écriture, le Je-ne-sais quoi et le Presque-rien, entre le rayonnement du sens et le contrecoup des signes ! Puiser ainsi dans Jankélévitch donne le tournis, tant le philosophe de « la manière et de l’occasion » manie le jargon. Mais en même temps, le philosophe du Quai aux Fleurs (où il résidait), libère une énergie qui défie l’expression d’un temps pur, « qui est le mode d’être du faire-être » (sic). Tout est, en effet, dans « la manière et l’occasion » : Matisse paralysé utilisant ses ciseaux pour faire danser sa « femme en bleu », ses fleurs-oiseaux ; Rimbaud « notant l’inexprimable ». Un rapace trace le ciel blanc comme un livre Je l’écris et glisse la feuille dans ma poche Elle est trouée comme il se doit Elle est Bohème et Joie distanciée qui sied aux Éphémères.
1 Alphonse de Lamartine 2 Octavio Paz
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi
AMOUR AMOR
Je ne sais pas ce que tu sais
Tu sais je n’ai pas oublié
Les mots doux que tu me disais
La mort n’est rien la vie est tout
Tu ne sais plus ce que je sais
Cinq ans déjà que se sont éteintes
Les lumières de tes pensées
Les saveurs d’exister
La joie de nous entendre
Chanter cette rengaine
Sur le sable et la mer
Toujours recommencée
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi
Je poste mon poème du jour à 3h35. Il s’intitule Amor. C’est une entrée de mon livre qui vient de paraître « un dictionnaire à part moi « . A 3h36, la fenêtre de mon blog m’informe de mon premier lecteur : il vit au Cameroun !