Liberté c’est un beau titre
Tiré du fond d’un puits
D’incertitude et de détresse
Mais sans faillir on persévère
En cherchant obstinément sa route
Et l'on écrit passant entre les gouttes
Liberté libère-nous de nos doutes
Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres !
Étienne de la Boétie Discours sur la servitude volontaire
Tag Archives: liberté
OSCILLATIONS SURRÉALISTES
OSCILLATIONS SURRÉALISTES
Le père et l’antipère
L’ami et le frère ennemi
Les petits jeux du va-et-vient
et le Grand Jeu qu’on assassine
Les cyclistes et les cyclothymiques
Le tapage et l’occultation
L’outrance et l’outre vide
L’arcane 17 et l’arcane sans nom
Les amours jaunes et l’amour libre
Les champs magnétiques
Et les chants de Maldoror
Nadja et Rrose Sélavy
La fée Éry et Fata Morgana
Le mythe et la réalité
L’émotion et les motions
Les champs magnétiques
et le révolver à cheveux blancs
La griffe du lion et le sein de la vierge
Les balises et les balisiers
L’affirmation et l’effacement
Le groupe et le mouvement
Le crépuscule des dieux
L’aurore des paroles
& contre vents et marées
L’Amour la Poésie la Liberté
LA POÉSIE ET LES MOTS DE LA TRIBU
Poésie : un arc un souffle une voix
Un rien de rien un battement d’exil
Jamais assez de ses blessures et de ses joies
De son temps qui n’est pas celui du calendrier
et ne s’inscrit sur aucun écran d’ordinateur
Elle procède par bonds et par replis
Les semelles de vent Le coude sur la table
Innocente mendiante pauvre première venue
C’est pourtant l’humaine mesure
dans le monde délabré d’aujourd’hui
Paroles dorées paroles timides paroles des places
où elle donne du sens aux mots de la tribu
la mort l’amour la liberté
LES LIVRES C’EST POUR VIVRE NON POUR S’Y ENFERMER
J’aime tant les livres que m’y enfermer serait creuser mon tombeau
Les livres c’est pour vivre, pour s’aérer, souffler sur des braises avant qu’elles ne deviennent cendres
J’aime tant les livres aux mains des fileuses et des filous qui me mettent en charpie si trop je les loue
Les livres c’est pour prendre congé des charognes et des charniers, c’est la bourse ou la vie, la chandelle ou la bougie, le coucher de bonne heure ou autour de minuit
J’aime tant les livres que voir leur auteur passer à la télé me dissuade de les acheter, le pot de chambre ou le vase de nuit ?
Les livres c’est pour exister à l’écart des prix littéraires, c’est pour caresser le papier d’Arches et boire l’encre d’imprimerie
J’aime tant les livres que m’y enfermer serait m’étouffer, m’asphyxier, me faire mourir à petit feu
Les livres c’est pour libérer la part en nous qui nous arrache au temps
https://www.leseditionsdunet.com/livre/un-dictionnaire-part-moi
En cliquant ci-dessus vous verrez apparaître mon dernier livre qui vient d’être publié, comme s’il s’agissait d’un PALIMPSESTE :
Mes textes nouveaux, repris chaque jour, s’écrivent sur mes textes anciens, faisant ce palimpseste – illisible pour les impatients –, duquel j’extrais, de temps en temps, une écriture qui semble présenter quelque intérêt pour ceux et celles qui aiment partager leur pain quotidien. Une écriture toute faite de lectures d’auteurs multiples et non autoritaires.
LA JOIE QUI SIED AUX ÉPHÉMÈRES
Écrire sans raison, c’est ma raison d’écrire. On l’entend sans la voir ma bouteille à la mer. Source des nuits qui la remplit d’une eau discrète. On la voit sans l’entendre en ses formes distinctes : fiasque, fiole, fillette. Écrire sans raison mais non sans résonner sa douleur,1 ou faire résonner son cœur, quand courent sur les lèvres, le désir de chanter l’air, l’eau, le feu, la terre. Libertad bajo palabra 2, liberté sur paroles qui cherchent à travers mon écriture, le Je-ne-sais quoi et le Presque-rien, entre le rayonnement du sens et le contrecoup des signes ! Puiser ainsi dans Jankélévitch donne le tournis, tant le philosophe de « la manière et de l’occasion » manie le jargon. Mais en même temps, le philosophe du Quai aux Fleurs (où il résidait), libère une énergie qui défie l’expression d’un temps pur, « qui est le mode d’être du faire-être » (sic). Tout est, en effet, dans « la manière et l’occasion » : Matisse paralysé utilisant ses ciseaux pour faire danser sa « femme en bleu », ses fleurs-oiseaux ; Rimbaud « notant l’inexprimable ». Un rapace trace le ciel blanc comme un livre Je l’écris et glisse la feuille dans ma poche Elle est trouée comme il se doit Elle est Bohème et Joie distanciée qui sied aux Éphémères.
1 Alphonse de Lamartine 2 Octavio Paz
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