TROIS RONDES POUR FINIR LE CAHIER BLEU

FINIR LA RONDE

FINIR LA RONDE

Quand la maclotte ne fait plus sautiller les Fla les Fla les Flamandes

Finir la ronde des nostalgies Lucrèce Virgile éclairent ma page

Prédécesseurs et précurseurs qu’en réalité je n’ai jamais bien lu

Ainsi cette marge est inutile

Mais non la page

Où dansent mes derniers signes

JE ME DÉGUISE

JE ME DÉGUISE

Sous mes graphies tracées comme en hypnose

Il y a mon père et ses labours boustrophédons allers retours

Il y a ma mère qui était fière de son Jeannot qu’elle faisait beau comme un sou

Il y a maïdine grand-mère Germaine la seule qui m’appelait « Mic »

et qui touchait ma barbe noire pour s’assurer qu’elle n’était pas fausse

Il y a la chair des humbles dont personne ne parle longtemps après

180 SIGNES POUR TOI

CETTE DERNIÈRE

Elle est à toi 180 signes c’est pas beaucoup pour ceux qui s’aiment

C’est comme la chanson d’un québécois qui s’appelait – c’est pas croyable – DOR

Et moi pauvre de moi je n’ai plus qu’à ajouter IO ou plutôt Yo

C’est le yoyo de la Manic le titre de la chanson

Si vous saviez comme on s’y ennuie Mais en la chantant on fait renaître

180 fois nos amours mortes transfigurées

ÉNERGUMÈNES

ce "post" est dédié
à André Bellatorre
Maria-Dolores Cano
Dominique Ebrard
Guy Toubon
André Ughetto
Esprits bienveillants

texte en marge orné d’hypnographies




ÉNERGUMÈNES





Énergumènes

Croqués

À la plume

d’oie

Dans la marge

des esquisses

exquises

affinités

ébauches

allusions

énigmes

ellipses

Et quoi

encor ?

sur mon cahier d’écolier

ÉCRIRELIRE
 
J’écris le plus souvent en lisant
La table rase ? merci pour moi
En lisant des livres s’entend
De toutes formes et de toutes couleurs
de tout propos qui parlent déparlent
Me sortent des yeux et des mains
Où à l’inverse me pénètrent l’âme
Ce mot honni des grands Esprits
 
Mais ce matin après avoir écrit « Énergumènes »
Dans la marge d’une page de mes hypnographies
En feuilletant un abécédaire inspiré
J’ai fait cet ajout les yeux uniquement fixés
Sur la page quadrillée de ce cahier d’écolier
De la marque « Héraklès » 180 pages
Commencées –qui me croira ?- en septembre 1970
À La Bastide de Besplas (Ariège) après mon retour
de Coopération 1968-70 de Caracas (Venezuela)
La photo ci-jointe de la couverture
Atteste que le dieu maudit par l’épouse de Zeus
Dont pourtant il porte le nom Héra-klês (Gloire d’Héra)
A été croqué par le sculpteur Bourdelle
Le cahier contient 180 pages Les 23 lignes que je viens de
lui consacrer ne l’ont pas encore épuisé
 
(05/06/2020  07h15)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
e la nave va !