Sonnets sonnez les cloches à vos lecteurs Lecteurs bénins se contentant du style Lecteurs rétifs bornés aux créations hostiles Abatteurs d’arbres acteurs acupuncteurs Lecteurs lectrices mes yeux et mes fontaines Mes vieilles branches torrents rus ruisseaux Ô vous épars aux quatre coins du monde Mes beaux visages mes gambades et mes sauts Lecteurs lectrices éperons qui me guident Tantôt passant sur mes erreurs de rimes Tantôt tout feu chantant la vie violence Ô mes sonnets sonnant sans fiel sans arrogance De la vie bonne faisant leur miel Ô mes chansons De mes douleurs adoucissant les souffrances Avec Clément Marot Le Prince des Poètes ( 1496 ? 1544) De la série : Lir’écrire encor des sonnets ? Il fait être sonné !
Tag Archives: miel
LE MIEL EST UNE ROSÉE SOLAIRE
LE MIEL EST UNE ROSÉE SOLAIRE Gaston Bachelard Je tire des mots comme les fèves de l’épiphanie méduse crocodile plus un troisième sorti du chapeau c’est dada oui-da méduse crocodile et marigot à tire-larigot Elles sont merveilleuses ces lignes qui ne sont pas nées de la dernière pluie mais qui fabriquent en veux-tu en voilà des galettes pour les reines des chants de poésie qui doit être faite par tous des ballets roses de méduses dans le chenal des Martigues du dada et de la langue de crocodile d’où sortent des arcs-en-ciel a rainbow et des rosées solaires

Dada et langue de crocodile Dorio 15/11/2022
FLAMBÉE BAROQUE
Je regardais une flambée brûler d’un seul coup un roman que j’avais mis des millions de minutes à écrire. Marcel Proust Baroque sérieux et parodique J’ajoute ici ma part modique Celle d’un pauvre extravagant Foufou toctoc éternel errant Dans son petit canton imparfait Chaque matin il retire les cendres (de la précédente journée) Dresse une brassée de petit bois mort Et met à jour ses flammes poémiques Un peu de miel issue de cendres Un amour follet traduit à mort (d’amor) Et pensées plus légères que violons ailés 1 1 Luis de Góngora
J’ÉCRIS opus 4
J’écris sur la cendre des sons et des lettres Qui firent le miel de mes ancêtres J’écris en présence des archives des joutes de poésie Où la parole sort par pression en vers et proses mêlés J’écris sur la corne du buffle et la peau du taureau Sur l’argile des mythologies et l’errance des étymologies J’écris en m’endormant sur l’herbe folle d'un petit val qui mousse de rayons (je ne peux m’empêcher d’y accrocher comme un mantra ma mémoire) J’écris au feutre noir (ou rouge c’est selon) Sur des tracts, des circulaires, des bulletins de salaire, Des feuilles d’analyse du sang Sanguine joli fruit la pointe de ton sein J’écris sur le vierge le vivace et le bel aujourd’hui Sur lequel l’aube naissante J’appose mon blanc-seing Italiques Rimbaud Prévert Mallarmé
BRINS DE RÊVES BRINS DE TEXTES BRINS D’OSIER

hypnographie 1/8
JE VOUS DONNE DES BRINS
Brins de rêve brins de textes brins d’osier.
Rêve de la gargouille qui voulait se faire aussi grosse
que le bossu de Notre Dame.
Texte du gargouilleur
à la peau d’églantine et au tissu d’agave.
Osier teint au curare pour soutenir la braise
et les escarbilles du mythe de l’éternel retour :
Je l’entendis chanter jadis sur les rives
du fleuve descendant du Paradis.*
Je vous donne des brins d’une vie singulière
Avant qu’ils ne soient cendres
Faites en votre miel.
*l’Orénoque…crut Colomb quand il le découvrit