SALE TEMPS POUR MUMUSE

Je m’amuse je fais mumuse avec ma Muse qui me dicte ces vers d’enfant pour une certaine demoiselle à tête d’hirondelle et un certain monsieur du contentieux

Mais il y a de l’eau dans mon jazz

Voilà l’affaire

C’est un litige entre Mumuse et un gardien de la paix

Mumuse n’est pas contente

Il y a des guerres atroces sur cette pauvre Terre

On s’étripe on se trucide

-Mais qu’est-ce que tu figes ? dit-elle au gardien de la Paix.

Il est penaud et impuissant.

-Je n’y arrive plus, personne plus ne m’écoute et trois jobards mettent la planète à feu et à sang.

-Mais qu’est-ce que tu attends pour les jobardiser ?

-Mais je ne puis, mais je ne peux. Ils ont les armes de destruction massive et je suis désarmé.

Le roi est nu pense Mumuse. La gueuse, la guerre est là pour des années. Les mots en fête, les vers d’enfant, c’est fichu.

Pauvres humains, pauvres champignons et pauvres petites fées qui dansent en rond en vain pour l’éternité.

DEMANDE D’AIDE POUR POÈME ÉVANOUI

Bien aligné tout pimpant

Je vois un poème dans ma tête

Une forme flottante

Pleine d’attrait

Mais qui disparaît

Dès que je r’ouvre les yeux

Zut et flûte de champagne

Comment faire pour qu’il ne s’évanouisse pas?

Peut-être un lecteur de passage va-t-il t’aider me souffle ma Muse éternelle optimiste ?

Une lectrice t’indiquer la Voie ?

Voilà c’est dit et posté sur le blog numérique

Il ne reste plus qu’à attendre…une éternité.

UNE PAGE

Une belle page
S’offre au stylo noir
Qui ne sait comment
La remercier

-Écris à ta guise
Lui dit le papier
Dessine la frise
Des temps heureux
Des bals et des fêtes
costumées

-C’est loin tout ça
Ma belle page
C’est Nerval au temps
des Petits châteaux
de Bohème

C’est l’humble prosateur
Voyant la muse de ses vers dorés
Transformée en Pythie
aux cris de douleurs :

Ô saisons ô château périssable
Que le souffle du monde
A jeté sur le sable*

* Gérard de Nerval

Martigues 6 février 2024


L’ÉTÉ N’EN FINIT PAS DE REJOUER SA PARTITION

à la fin de l'été cet été c'est encore l'été
on va encor à la plage
on amène sa chaise à la toile bleue
on raconte des histoires à la mer
qui veut bien les écouter
maintenant que les vacanciers sont partis
il y a bien quelques méduses
mais on les évite en récitant des vers
venus de nos muses
on est ému de les mouvoir
au fond de nous
spontanément
sous la dictée du dedans