SURVIVANT AU COVID





Survivant au  covid

Je reprendrai la route
Vers quelque Atlantide

              Secrète –on s’en doute

          

Mais pour l’instant je suis

une à une mes lignes

Je les fais les grafigne

pour savoir qui je suis





« Savoir » ? un bien grand mot

C’est plutôt de pouvoir

qu’il s’agit sur la page

d’un blanc tirant le noir





Ce soir c’est rythmes et rimes

qui s’offrent à mon regard

Le Corps mis en abyme

L’Esprit loin du chambard

du raffut du raout

qu’entraîne le covid





En retrait et candide

Résolu – on s’en doute

Je reprendrai la route





07/12/2020

SUR LA ROUTE D’UN DICTIONNAIRE DE SOI ASYMPTOMATIQUE

UN DICTIONNAIRE À PART SOI
disposé en désordre alphabétique 


PASSER LE TEMPS 

J’ay un dictionnaire tout à part moi
Je passe le temps…
quand il est mauvais et incommode
Quand il est bon
Je ne veux le passer
Je m’y tiens     

Michel de Montaigne
(mise en forme JJD)  




PHRASE
 
Le lecteur enthousiaste qui me lit, me dit : - elle est parfaite!
Mais tu la réécris, juste pour le plaisir.
 




NOUS DEUX

Nous deux marchant, main dans la main, dans les rues de La Havane, déambulant autour du Parthénon, sous les voûtes de la Sixtine, autour de l’homme de Giacometti à la fondation Maeght, mais bien qu’une de nos plus belles photos ait été prise à Giverny, près de l’étang mythique de Monnet, c’est seul que j’ai admiré  les nymphéas du Moma.

ROUTE

Je me souviens de sur la route le bouquin que Kerouac écrivit sur un rouleau de 36 mètres 50 cm de long et aussi de sur la route pa-ram-pam-pam-pam sur laquelle Nana Mouskouri faisait défiler son petit tambour.

MÉMÉ

Je me souviens qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties

Je me souviens que les mémés de Toulouse aiment la castagne

e le vi nouvel (le vin nouveau)

Je me souviens de ma mémé Vidal qui m’appelait Mic

et que je fus seul à assister à l’heure blême  

HEURE

Je me souviens qu’avant l’heure, c’est pas l’heure et qu’après l’heure c’est plus l’heure.

Mais, en ce qui me concerne, j’aimerais partir, ni avant, ni après, mais à l’heure