Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Passer comme le fleuve qui est de temps et d’eau
Passer comme la barque du berceau au cercueil
Passer comme ces vers qui filent l’anaphore
Passer d’ Homère à Borges de l’ Odyssée à l’Histoire de l’Éternité
Passer sur la page vierge des jours sans inspiration
Passer la poésie au peigne fin des gymnopédies
Passer de Keith Jarret à Érik Satie
Passer sur ce poème du vide et du vertige
Passer sur le silence des voix qui se sont tues
Non rien
De concret
La voie
De l’instant
Était pourtant
Vide
Propice
Au langage
Liant les mots
Et les choses
Mais rien
N’est venu
De solide
À demain
L’Eurêka
Je regarde le vide
Je regarde la vie
Je n’y vois goutte
Goutte d’encre goutte de sang
C’est comme ça
Que je fonctionne
Je regarde la page
Toujours aussi têtue
Tiens c’est moi
Qui y écris
Ces deux dernières
lignes
Et cette autre
Pour la route
samedi 23 mars 2024
Les mots me manquent
Tourbillonnent en moi
Et partent au loin
Le vide grandit
Je suis une autre
Femme penchée
Sur l’océan perdu
Seul reste le mouvement des lèvres
Et le murmure de ce qui fut
Danielle Nabonne
Ozon 10 décembre 2023
avec un de ses dessins ci-dessous
on va bien voir ces petits coins posés sur les tablettes d’argile à l’aide d’un calame on va voir des logogrammes traduits par grain vin mouton vent et aussi bien dieu on va voir les mots mis en harmonie reflets des maux et merveilles on va ruser avec la mort en mer écrivant dans le vide sans fin 28/09/2023 00 :40
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