JE CHERCHE

Je cherche les yeux fermés

Les larmes des poèmes

Des autres dans mes vers

.

Je cherche un mur pour pleurer

Chante Anne Sylvestre enragée

Par la mer gelée au cœur

De ses contemporains

.

Je cherche rien de plus

Je cherche rien de moins

De la cave au grenier

Je cherche l’or du temps

.

Je cherche Monnet à Saint Lazare

Et Guillaume Apollinaire au Départ

.

Je cherche l’inspiration

Le duende des gitans

Qui part des pieds

Pour irriguer le corps

Jusqu’à la tête

.

Je cherche en traçant

Un cercle de craie

Autour de la musique

Créée par prélèvements

Des neuf symphonies

De Ludwig van

.

Je cherche une issue

À ce texte perdu

Dans le labyrinthe

Des blogs d’une poésie

Ininterrompue

QUESTIONS À MES LECTEURS FUTILES

J’écris en levant les lièvres d’un gîte où La Fontaine songe :
cet animal est triste et la crainte le ronge

J’écris en écoutant le dernier quatuor de Beethoven
devenu à cette époque sourd, sourd sublime

J’écris en traçant dans l’air la langue des signes
Sur les nuages qui passent là-bas là-bas

J’écris en posant des questions à mes lecteurs futiles
Fussent-ils pervers polymorphes ou slameurs insignes

J’écris sur les pavés que se passèrent de main en main
les petits gars et les jeunes filles de Mai 68

J’écris sur l’océan qui bouge depuis le premier bain
de vagues et de houles avant mes premiers vagissements

J’écris sur l’estuaire, exutoire d’un fleuve
Qui baigne mon poème mystérieusement

traces signes gestes avec Pauline ma fille et Alice sa fillette qui fera 2 ans demain le 2 février 2024

Londres 18 et 19 janvier

J’ÉCRIS opus 1





J’écris en levant les lièvres d’un gîte

Où La Fontaine songe : cet animal est triste

                                        et la crainte le ronge
 

J’écris en écoutant les quatuors de Beethoven

devenu à cette époque sourd, sourd sublime
 

J’écris en traçant dans l’air la langue des signes

J’ai l’air d’un idiot (d’un idiot utile ?)
 

J’écris en posant des questions à mon lecteur futile

Fût-il pervers polymorphe ou slameur insigne
 

J’écris sur les nuages qui passent ici

Et sur les pavés que se passèrent de main en main

les petits gars et les jeunes filles de Mai 68

 
J’écris sur l’océan qui bouge depuis le premier bain

de vagues et de houles avant mes premiers vagissements
 

J’écris sur l’estuaire, exutoire d’un fleuve

Qui baigne mon poème mystérieusement